L'accord relatif à la réalisation du gazoduc Nigeria-Maroc, signé jeudi à Rabat, ouvre la voie vers l'approvisionnement énergétique de l'Afrique de l'Ouest et de l'Europe, souligne l'agence américaine Bloomberg. Le gazoduc suscite l'intérêt de nombreux pays européens "de plus en plus avides de nouvelles sources de gaz" suite à la guerre entre l'Ukraine et la Russie, relève Bloomberg. Long de 5.600 kilomètres, le gazoduc devrait fournir du gaz à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) composée de 15 pays, qui a également signé l'accord, ainsi que vers l'Espagne et le reste de l'Europe, ajoute la même source. Lire aussi : Gazoduc Nigeria-Maroc: la CEDEAO ne ménagera aucun effort pour l'aboutissement du projet La Banque islamique de développement basée en Arabie saoudite et le Fonds de l'OPEP pour le développement international ont engagé près de 60 millions de dollars pour financer des études de faisabilité et d'ingénierie pour ce qui serait l'un des plus longs pipelines jamais construits, relève Bloomberg. Le Nigeria possède les plus grandes réserves de gaz prouvées d'Afrique d'environ 200 milliards de pieds cubes, dont la plupart sont inexploitées. Le projet stratégique de gazoduc Nigeria-Maroc, qui émane de la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI et du Président nigérian Muhammadu Buhari, longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu'au Maroc.