La sélection est composée de 8 longs métrages européens ainsi que de 3 courts métrages du Sud de la Méditerranée. Grâce aux coproductions, 11 pays du continent européen sont représentés : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Italie, la Hongrie mais aussi le Danemark, la Slovaquie et le Royaume Uni. . . . Les courts métrages proviennent, quant à eux, du Maroc et du Liban. Honneur aux femmes Sur les 11 films présentés cette année, 6 sont réalisés par des femmes. Un choix qui s'explique par la tendance mondiale, caractérisée ces dernières années par une prédominance des femmes réalisatrices, qui s'illustre dans le domaine et raflent les prix prestigieux, comme les cinéastes marocaines Asmae El Moudir, Grand Prix "Etoile d'Or " du Festival International du Film de Marrakech, et Meryem Touzani, lauréate de plusieurs prix à l'international. Après Jane Campion en 1992 et Julia Ducournau en 2021, Justine Triet a été, en mai dernier, la troisième femme à obtenir la Palme d'or du Festival de Cannes. Nommé 5 fois aux Oscars et 11 fois aux Césars, après avoir obtenu 2 Golden Globes, « Anatomie d'une chute » (France), son dernier film que nous présentons en ouverture de cette 30e édition, dissèque l'intimité d'un couple et livre un brillant portrait de femme, porté par une actrice prodigieuse, l'allemande Sandra Hüller. Autre étoile montante du cinéma d'auteur, l'italienne Alice Rohwacher, primée à Cannes à deux reprises en 2014 et 2018, revient avec « La Chimère », un film singulier qui, à travers un personnage d'archéologue anglais incarné par Josh O. 'Connor (The Crown), explore, avec poésie et extravagance, les liens entre le passé et le présent. Dans « Club zéro », la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner, dont les films précédents ont été primés à Venise et à Cannes, livre une satire glaçante sur la création d'une secte et une réflexion percutante sur la manière dont les plus vulnérables sont endoctrinés. Parmi les réalisatrices en herbe talentueuse, on retrouve l'espagnole Estibaliz Urresola Solaguren qui signe son premier film sensible sur la question de l'identité de genre et des cheminements de l'enfance. Présentée en compétition officielle à la dernière Berlinale, « 20 000 espèces d'abeilles », une valeur à sa jeune actrice Sofia Otero, l'Ours d'argent de la meilleure interprétation. Une programmation éclectique Le dernier film d'Aki Kaurismäki, doyen de cette sélection, sera également projeté. « Les feuilles mortes », qui a obtenu le prix du jury au dernier Festival de Cannes, est une histoire d'amour bouleversante qui emprunte son titre à Jacques Prévert et signe le retour du grand cinéaste islandais. Au menu également : un film à destination du jeune public sera également projeté : « Sirocco et le royaume des courants d'air » de Benoît Chieux (Belgique). La réalisatrice marocaine Zineb Wakrima participe avec « Ayyur », qui a été primée au dernier festival de Cannes. Jawahine Zentar présentera elle « Sur la tombe de mon père », primé au dernier Festival national du film de Tanger.