Les cybercriminels ont libéré 411 000 fichiers malveillants par jour en 2023, selon les données recueillies par les systèmes de détection de Kaspersky. Cette année a connu une augmentation significative de près de 3 % par rapport à 2022, signalant une évolution inquiétante du paysage des cybermenaces. L'analyse des experts révèle une montée en puissance notable des attaques utilisant des fichiers malveillants, en particulier des fichiers Microsoft Office, avec une augmentation marquée de 53 %. Les cybercriminels ont opté pour des tactiques plus audacieuses, notamment l'utilisation de portes dérobées pour infiltrer les systèmes sans être détectés. Au total, 125 millions de fichiers malveillants ont été détectés en 2023 par les systèmes de Kaspersky, avec Windows demeurant la cible principale des cyberattaques, représentant 88 % des fichiers infectés détectés quotidiennement. Les objets malveillants distribués via divers scripts et différents formats de documents se classent parmi les trois principales familles de menaces, représentant 10 % des fichiers malveillants détectés quotidiennement. Les experts notent une augmentation quotidienne significative des fichiers malveillants présentés sous divers formats, dont Microsoft Office et PDF, avec une hausse de 53 % pour cette année, soit environ 24 000 fichiers. Cette augmentation pourrait être attribuée à la recrudescence des attaques utilisant des fichiers PDF de phishing, visant à dérober les données des victimes potentielles. Les chevaux de Troie restent le type de logiciel malveillant le plus répandu, tandis que l'utilisation de portes dérobées a connu une hausse notable, passant de 15 000 fichiers détectés par jour en 2022 à 40 000 en 2023. Ces portes dérobées, parmi les types de trojans les plus dangereux, permettent aux attaquants de prendre le contrôle à distance des appareils infectés, réalisant diverses actions nuisibles. Vladimir Kuskov, responsable de la recherche contre les malwares chez Kaspersky, commente : « Le paysage des cybermenaces ne cesse d'évoluer, devenant plus dangereux d'année en année. Les cybercriminels travaillent sans relâche à développer de nouveaux logiciels malveillants, de nouvelles techniques et de nouvelles méthodes pour attaquer les organisations et les individus ».