« Nous menons des études approfondies sur plusieurs projets d'irrigation dans différentes régions du Maroc », annonce le ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki dans le cadre d'une séance de questions orales à la chambre des conseillers, mettant en avant la zone d'irrigation de Sidi Rahal qui sera connectée à la station de dessalement de l'eau de mer à Casablanca. Cette initiative, en plus de fournir de l'eau potable à Casablanca, permettra l'irrigation de 8 000 hectares à Sidi Rahal. Stratégie d'irrigation novatrice Le ministre a souligné que le secteur agricole fait face à un stress hydrique significatif, amplifié par l'augmentation de la demande en eau et les conséquences du changement climatique. Selon lui, certaines zones d'irrigation ont subi des restrictions sévères et des interruptions d'approvisionnement en eau pendant de nombreuses années, à l'exception des bassins du Loukkos et du Sebou. Mohammed Sadiki a présenté la stratégie du ministère visant à irriguer 104 000 hectares par le dessalement de l'eau de mer, en alignement avec la stratégie "Génération Green" et le programme national d'approvisionnement en eau potable et irrigation 2020-2027. Il a souligné que son département a également mis en place la première station de dessalement d'eau de mer dans la région de Souss-Massa, visant à protéger la zone de production des primeurs à Chtouka sur une superficie de 15 000 hectares. Exploitation de l'énergie renouvelable dans le secteur Par ailleurs, le ministre a noté la mise en place d'une station de dessalement d'eau de mer fonctionnant à l'énergie renouvelable dans la commune de Bir Anzarane, dans la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab. Ce projet novateur, en collaboration entre les secteurs public et privé, vise à irriguer 104 000 hectares avec de l'eau dessalée. Ce projet contribuera, comme il l'a indiqué, à préserver la nappe phréatique, produire environ 500 000 tonnes de primeurs d'une valeur ajoutée estimée à environ 500 millions de dirhams par an, et créer environ 10 000 emplois permanents. L'exploitation de la station et du réseau d'irrigation est prévue pour débuter en juin 2025.