Le commerce ambulant représente un défi majeur pour les autorités, tant au niveau central que local. Le nombre croissant de marchands ambulants échappe au contrôle, alimentant la précarité de l'emploi, la concurrence déloyale avec le secteur formel, et entraînant des pertes fiscales significatives. Face à cette réalité, le gouvernement entend prendre des mesures rapides pour intégrer économiquement et socialement les marchands ambulants. Selon Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, ce défi crucial est abordé à travers quatre axes majeurs. L'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) joue un rôle central, offrant un soutien crucial aux commerçants ambulants et aménageant des espaces dédiés. Une autre mesure consiste en la promulgation du statut d'auto-entrepreneur, bien que certains défis subsistent. La réhabilitation des marchés publics et l'embellissement des marchés à thèmes sont également au cœur des actions entreprises par le gouvernement. Il a souligné l'importance de réguler cette activité commerciale pour de nombreuses familles marocaines. De son côté, le conseil économique, social et environnemental (CESE) préconise une stratégie nationale basée sur la participation, visant à réduire progressivement la part du commerce informel à 20% des emplois. Mustapha Baitas a souligné que des efforts substantiels sont déployés, avec des initiatives telles que la réforme des marchés, la création de marchés modèles et de véhicules utilitaires dans plusieurs villes, ainsi que des budgets dédiés à soutenir cette activité. Le gouvernement reconnaît par ailleurs la nécessité d'investir davantage pour intégrer tous les marchands ambulants dans le système économique formel.