Jeudi 8 juin, en étroite coordination avec les services de la Direction générale de la Surveillance du territoire (DGST), les éléments de la police judiciaire à Nador ont démantelé un réseau criminel composé de quatre individus à «Béni Ansar», «Farkhana» et «Béni Sidal louta» (province de Nador), pour leur implication présumé dans des vols, braquages et agressions à l'aide d'armes blanches.Dans le communiqué officiel d'annonce de cette opération, la DGST a précisé que les perquisitions menées aux domiciles des suspects, âgés de 33 à 47 ans, avaient permis la saisie d'armes blanches, de menottes, d'une échelle en corde d'escalade, de matériels d'effraction en fer et de téléphones portables, outre un véhicule léger et une moto qui auraient servi pour commettre des actes de vol.Selon des informations recueillies auprès de sources proches du dossier, le penchant et les objectifs extrémistes du chef de file de ce réseau et de l'un de ses acolytes ont été confirmés. Ce duo menait ses actions dans l'esprit d'«Al istihlal» et «Al Faya'â», légitimant l'appropriation des biens des tiers considérés comme «déviants», voire «mécréants». Imprégné de cet esprit «takfiriste», le principal meneur du réseau, qui versait dans le banditisme depuis 2008, avait été déjà emprisonné. Il avait écopé de 6 ans de prison ferme pour vol qualifié, avant d'être libéré à la mi-2020. La peine purgée ne l'a pas dissuadé, au contraire. Il aurait ensuite prémédité de mener des actions terroristes sur le sol national, avec l'aide de son principal acolyte. Dans cette perspective, il aurait perpétré des braquages avec usage d'armes blanches et aurait aussi vendu de la drogue dure pour amasser le maximum d'argent liquide. Il aurait entreprise de regrouper de petites bandes criminelles qu'il aurait tenté de radicaliser en propageant l'esprit terroriste de «Daech». Une douzaine d'opérations de vols par effraction de boutiques et de maisons appartenant à des particuliers à «Béni Ansar» sont attribués au réseau démantelé et ses complices dont des receleurs et des dealers. Tous les individus interpellés dans le cadre de cette affaire sont toujours en garde à vue sous la supervision du parquet compétent.