Commerçants, avocats, étudiants et lycéens sont entrés dans des affrontements avec les forces de répression. La détermination des manifestants n'a pas faiblit malgré la violence de la répression qui a fait des morts et des blessés. « à coups de canon, de char ou de mitrailles que les mollahs aillent au diable », scandent les manifestants dans divers endroits à Téhéran et dans plusieurs autres villes du pays, à Sanandaj, Kermanchah, Baneh, Marivan, Sarpol Zahab, Boukan, Dehgolan, Saqqez, etc. Le site du Conseil national de la révolution iranienne (CNRI), À Gohardacht de Karadj, rapporte les manifestations des Iraniennes et des Iraniensaux cris de « à bas le tyran, qu'il soit chah ou mollah » et « liberté, liberté, à bas Khamenei ». Les forces répressives leur ont tiré dessus, selon le CNRI qui annonce qu'à Fardis de Karadj, les manifestants ont bloqué la route aux agents en élevant des barrages routiers et en allumant des feux. Toujours selon le CNRI, les manifestations et rassemblements de jeunes insurgés ont conduit à des affrontements avec les agents et les jeunes ont barricadé la rue, à Saqqez tandis qu'à Racht, les jeunes ont foncé sur des policiers qui tentaient d'arrêter une manifestante. Des manifestations et des heurts similaires ont eu lieu à Chiraz, Ispahan, Babol, Shahinshahr, Machad et Abadeh. L'Organisation des Moudjahidines du peuple d'Iran (OMPI/MEK) a publié les noms de 14 autres martyrs du soulèvement du peuple iranien ce 11 octobre 2022 à midi. Jusqu'à présent, les noms de 206 martyrs du soulèvement ont été publiés, selon le CNRI. La présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) Mme Maryam Radjavi a salué la mémoire des "martyrs héroïques, estimant qu'ils sont le prix pour parvenir à la démocratie, à la souveraineté populaire et à l'indépendance de l'Iran". Elle a appelé à des mesures immédiates du Conseil de sécurité de l'ONU, de l'Union européenne et de ses pays membres pour faire arrêter les tueries et les effusions de sang commises par la dictature religieuse et obtenir la libération des prisonniers du soulèvement. Les dirigeants de ce régime doivent comparaitre devant la justice pour quatre décennies de crimes contre l'humanité et de génocide.