Comme l'annonçait hier le porte-parole du Département d'Etat américain dans un point de presse, le rapport de ce département a été publié. Très attendu et lu par la communauté des investisseurs, ce document décortique avancées et couacs de nombreuses économies à travers le monde. Today, we published the annual Investment Climate Statements, which describe the investment climates of more than 160 countries and economies and help U.S. companies make informed business decisions. pic.twitter.com/tknmsKI0Me — Department of State (@StateDept) July 28, 2022 Concernant le Royaume, dans son rapport 2022, le Département d'Etat américain fait savoir que « le Maroc jouit d'une stabilité politique, d'une situation géographique stratégique et d'infrastructures robustes, qui ont contribué à son émergence en tant que plateforme régionale de fabrication et d'exportation pour les entreprises internationales». Il est également rappelé dans le document que le Royaume « encourage et facilite activement l'investissement étranger, en particulier dans les secteurs d'exportation comme l'industrie manufacturière, par le biais de politiques macroéconomiques positives, de la libéralisation des échanges, d'incitations à l'investissement et de réformes structurelles ». En outre, le Département d'Etat souligne que le plan de développement économique global du Maroc vise « à transformer le pays en un centre d'affaires régional en tirant parti de son statut unique de nation multilingue et cosmopolite située au point focal entre trois régions d'Afrique subsaharienne, du Moyen-Orient et de l'Europe ». Dans cette perspective, notent les auteurs du rapport, le gouvernement marocain met en œuvre des « stratégies visant à stimuler l'emploi, à attirer les investissements étrangers et à accroître les performances et la production dans les principaux secteurs générateurs de revenus, tels que les industries automobile et aériennes ». S'agissant des énergies renouvelables, le Département d'Etat américain précise que le Maroc continue à entreprendre d'importants investissements dans les énergies renouvelables, avec une capacité actuelle de 4 GW, 5 GW en construction et 6 GW supplémentaires en phase de planification. S'agissant « des meilleurs secteurs potentiels » pour les entreprises américaines, le rapport a identifié l'aérien, l'automobile, l'énergie, l'eau, les infrastructures, le transport, les soins de santé, la sécurité, les TIC ainsi que la défense. Evoquant, par ailleurs, le critère primordial de la sécurité, le rapport souligne que la sécurité nationale est l'une des principales priorités du Maroc, ajoutant qu'avec ses aéroports, ses ports et ses postes frontaliers, le Maroc « reste déterminé à mettre en œuvre une sécurité et des douanes solides, à travers des accords avec les Etats-Unis et d'autres pays ». Dans le cadre de ses accords douaniers et de sécurité portuaire avec les Etats-Unis et d'autres pays, le Maroc « s'est engagé à mettre en œuvre des mises à niveau majeures et à maintenir des normes de sécurité strictes dans ses aéroports, ports maritimes et postes frontaliers », peut-on lire dans ce document très attendu de la part des investisseurs étrangers. Dans le registre des « risques », les auteurs du rapport notent que malgré les « améliorations significatives » de son environnement commercial et de ses infrastructures, le Maroc pâtit « des taux de chômage élevés, de la faible protection des droits de propriété intellectuelle, de la bureaucratie gouvernementale marquée par l'inefficacité et de la lenteur de la réforme réglementaire ». Ce sont autant de défis majeurs que le pays est en train de relever. « Les plus grands obstacles à la conduite des affaires au Maroc », conclut toutefois le département d'Etat, sont « le manque de transparence dans les marchés publics, la lenteur de la prise de décision et des procédures bureaucratiques et les restrictions sur les pré-paiements pour les importations avant la livraison ». S'y ajoutent « les obstacles à l'entrée sur le marché marocain » et « des retards importants dans la mise en œuvre de la passation des marchés et les paiements pouvant encore se produire malgré les changements constatés». Dans son programme, le gouvernement Akhannouch a fait de tous ces points le fondement de sa politique d'amélioration du climat de l'investissement et des affaires dans le pays . La nouvelle charte de l'investissement, qui est en passe d'être mise en place, devra apporter des réponses immédiates concernant les remarques émises dans ce rapport, après avoir été signalées dans d'autres. https://www.state.gov/reports/2022-investment-climate-statements/morocco/