Toujours sous le choc de l'horrible meurtre de Nayira Ashraf, la toile est ébranlée par un nouveau crime, cette fois-ci à Amman en Jordanie. Que s'est-il passé ? Jeudi, 24 juin. Wafaa Irshaid, jeune étudiante infirmière à la faculté des sciences appliquées, venait de finir son examen lorsqu'elle est approchée par un inconnu. Il tire à bout pourtant sur sa victime, en plein milieu de sa faculté. Cinq balles dont une dans la tête ont mis fin à la vie et aux rêves de la jeune étudiante qui quitte ce monde la vingtaine à peine entamée. Un nouveau crime qui a secoué la toile qui s'est à peine remise de l'atrocité du meurtre de la jeune Nayira. Poignardée et égorgée devant le portail de son université, l'étudiante égyptienne venait également de finir ses examens. Son tueur ne lui a pas laissé le temps de souffler et de jouir de sa réussite. Mobile du meurtre ? Si pour Nayira Ashraf, l'enquête et les différents témoignages, affirmaient que le tueur l'a tué en représailles pour son amour blessé suite au refus de sa demande au mariage, le mobile du meurtre de Wafaa reste encore inconnu... Tout comme l'identité de son tueur. Des médias jordaniens et certains témoignages évoquent cependant un crime d'honneur en accusant le propre frère de la victime. Une version démentie aussitôt par des membres de la famille Irshaid dont ses cousins et ses oncles. Ces derniers ont fait des sorties médiatiques pour démentir ces allégations. La toile en émoi En attendant d'identifier l'auteur de ce crime abominable, une campagne de dénonciation est déjà lancée sur les réseaux sociaux sous les hashtag : #le_tueur_doit_être_tué, #l'université_des_sciences_appliquées, #justice_for_wafaa. En grogne, les internautes dénoncent le manque de sécurité pour les femmes jordaniennes et arabes en général et réclament l'exécution immédiate du tueur. De nombreuses publications dament le pion à certains cheikhs égyptiens ayant justifié le meurtre de Nayira par son apparence et son non-port de voile !!! « Wafaa, elle, est voilée et pourtant elle a été tuée presque de la même manière : Injustement. Un crime est un crime et rien ne le justifie ! » ripostent-ils. Zoom avant En 2017, 50.000 femmes ont été tuées dans le monde par un partenaire intime ou un membre de leur famille. Selon ONU Femmes, les féminicides sont aujourd'hui majoritairement commis par des hommes. Sur 87.000 femmes tuées, 58 % d'entre elles ont été tuées par un partenaire intime ou un membre de la famille, dévoile le rapport 2019 de l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (UNODC), dédié aux homicides liés au genre. Fléau mondial, les féminicides touchent les femmes issues de tous les continents. Cependant l'Asie arrive en tête avec 20.000 femmes assassinées en 2017, devant l'Afrique 19.000, le continent américain 8.000, l'Europe 3.000, et l'Océanie 300.