Les transporteurs touristiques sont en sit-in depuis le 1er février dernier. «Le secteur est dans l'impasse. Beaucoup d'opérateurs ont mis la clé sous la porte. Nous n'avions pas d'autre choix que de procéder à une telle forme de protestation pour exprimer notre désarroi et trouver une solution urgente à la crise que nous traversons», explique le secrétaire général de la Fédération Nationale du Transport Touristique au Maroc (FNTT Maroc), Mohamed Bamansour. Les ministères de transport et du tourisme ont finit par réagir. Des promesses ont été formulées par les deux départements pour trouver une issue à différentes revendications. «Cinq sociétés de financement nous ont promis d'adopter le report du remboursement de la dette jusqu'à fin 2022, suite à l'intervention du ministère du tourisme », explique la FNTT Maroc. Aussi, la fédération a reçu l'approbation finale du ministère des Transports concernant un ensemble de revendications qu'elle a soumises concernant la révision du cahier de charge relatif à la filière. Il s'agit concrètement de rétablir la période d'ancienneté d'usage des véhicules dans le secteur à 5 ans au lieu de deux ans et le rallongement de l'âge des véhicules dans le secteur de deux ans pour passer à 12 ans au lieu de 10 ans actuellement, sans compter les deux ans d'arrêt d'activité survenu suite à la pandémie pour les véhicules mises en service avant l'année 2019. Une réunion est prévue prochainement entre le ministère de transport et la FNTT pour poursuivre les échanges sur les autres revendications toujours en suspens. Autres acquis relevé : doter le secteur du transport touristique d'un ensemble de parkings en propre dans les zones touristiques de Marrakech. Néanmoins, la FNTT note que bon nombre de revendications demeurent « ignorées», notamment celles liées à la défiscalisation du secteur en arrêt d'activité depuis plus de deux ans. Surtout que les professionnels sont aujourd'hui obligés de payer la vignette sur tous les véhicules, y compris ceux immobilisés durant toute la période de la pandémie. Un appel est lancé alors au gouvernement pour résoudre la problématique de poursuites judiciaires enclenchées par les banques et sociétés de financement à l'encontre des transporteurs touristiques pour des impayés durant cette pandémie. Les transporteurs mettent en gardent également les sociétés de financement contre toute tentative de saisie de véhicules de transport touristique. « Toute action dans ce sens signifie le retour à des formes de protestations encore plus importantes », souligne la FNTT. Au final, la fédération estime que le gouvernement doit accorder une attention particulière à l'activité du transport touristique, à l'instar d'autres secteurs. Ils proposent qu'un soutien direct soit apporté aux professionnels de la part des pouvoirs publics.