L'économie nationale a montré des signes de reprise dès le second trimestre 2021, avec un rebond de 15,2%, relève la DEPF dans sa note de conjoncture de décembre 2021. La reprise a concerné la quasi-majorité des activités économiques bien qu'à des rythmes différenciés. Néanmoins, certains secteurs clefs de l'économie, et comme ailleurs dans le monde, subissent encore les effets néfastes de la crise, à l'instar du tourisme et des activités qui s'y rapportent, et le transport aérien, précise la DEPF. Sur le plan de la demande intérieure, le pouvoir d'achat des ménages poursuit sa progression, favorisée par l'amélioration des revenus, générés par les bons résultats de la campagne agricole, l'importance des transferts des MRE (+43,3% à fin octobre), la consolidation de la reprise des créations d'emplois et la progression des crédits à la consommation et ce, dans un contexte d'inflation modérée (1,3% en moyenne sur les 11 premiers mois). La même vigueur se dessine au niveau de l'investissement, stimulé par la hausse des importations des biens d'équipement, l'amélioration des recettes des IDE, l'accroissement de l'investissement budgétaire et la dynamique de créations d'entreprises. S'agissant des échanges extérieurs, les exportations ont dépassé leur niveau d'avant crise de près de 10%. Cette performance concerne l'ensemble des secteurs, plus particulièrement celui des phosphates et dérivés, de l'automobile, de l'industrie alimentaire et celui de l'électronique et électrique. Par ailleurs, le rythme de progression des importations a dépassé celui des exportations générant un accroissement du déficit commercial de 26,6% et une légère baisse du taux de couverture (-1,1 point à 61,3%). Dans ce contexte, les Avoirs Officiels de Réserve maintiennent leur niveau permettant de couvrir plus de sept mois d'importations de biens et services. A un mois de clôture de l'exercice budgétaire 2021, l'exécution de la Loi de Finances semble être en ligne avec les prévisions de la LF 2021 et le regain de dynamisme de l'activité économique devrait permettre d'entamer un redressement progressif des équilibres macro-économiques dès cette année avec un déficit budgétaire qui devrait se situer à 6,2% du PIB, contre 7,6% en 2020. Sur le plan du financement de l'économie, la croissance des crédits bancaires a ralenti à fin octobre, suite à la baisse des crédits au secteur financier et au ralentissement du rythme de la croissance des crédits au secteur non financier. Les indices boursiers MASI et MADEX, pour leur part, ont maintenu leur croissance, en dépit d'un léger repli en mois de novembre. Globalement, les perspectives de clôture de l'année 2021 s'annoncent favorables et l'économie nationale devrait terminer l'année 2021 avec un rebond du PIB, en volume, aux alentours de 6 %. Une telle progression permettrait au PIB de récupérer 99,5% de son niveau pré-COVID (2019), enregistrant ainsi l'un des meilleurs taux de croissance de la région MENA. Ces évolutions conjoncturelles interviennent dans un contexte international marqué par des perspectives de croissance favorables comme en attestent la dynamique des économies américaine et européenne, et celles des pays émergents. Toutefois, il faut rester vigilant. Si la reprise est bien réelle, les risques qui l'entourent pourraient toutefois la freiner. Les plus graves sont l'apparition de nouveaux variants de la Covid-19; les perturbations de la chaîne d'approvisionnement avec leur effet sur la production industrielle et la hausse des cours mondiaux des matières premières. Tous des facteurs inflationnistes.