Mercredi 3 novembre, Douar Bouria, dans la commune rurale de Nkhilat (province de Settat), a été le théâtre d'un drame familial. Un MRE résidant en Italie a abattu, avec un fusil de chasse, son épouse, son frère et son neveu. Après ce triple assassinat, le présumé tueur a été arrêté par les gendarmes et l'arme du crime saisie. Toujours sous le choc, les habitants du douar affirment que rien ne présageait un tel drame. D'après les témoignages des voisins et des autres membres de la famille, les deux frères avaient de bons rapports. Si certains évoquent des querelles liées à l'héritage, ils notent toutefois qu'elles n'étaient pas si graves. Le beau-frère du MRE affirme d'ailleurs, aux médias locaux, que les biens hérités étaient toujours en copropriété. La piste de l'héritage éliminée, le mobile de ce massacre serait les soupçons d'un adultère « familial ». Agé de 62 ans, le mis en cause était marié à deux femmes. L' une résidait avec lui en Italie tandis que l'autre vivait au Maroc, avec ses beaux-frères dans la maison familiale à Douar N'Khilat. D'après le quotidien Assabah, le présumé assassin a commencé à douter de sa femme (39 ans) lors d'une précédente visite au Maroc. Il la soupçonnait alors d'entretenir des relations sexuelles avec son frère et son neveu. Rongé par le doute, il décide de placer une caméra dans sa chambre à coucher. Il télécharge une application sur son téléphone portable et surveille de loin les agissements de celle-ci. Une manœuvre qui lui permettra de découvrir le pot aux roses : Son épouse avait une liaison avec son frère mais aussi avec son neveu. Sous le choc, il rentre aussitôt au Maroc et se rend dans la demeure familiale. Il réunit les trois personnes, prétendant vouloir régler un problème d'héritage. Emporté par la colère, il tire sur eux et les laisse pour morts. Placé en garde à vue, l'homme a fait une crise de démence avant de plonger dans le silence. Le procureur général du Roi près de la cour d'appel de Settat a ainsi reporté son audience, en attendant qu'il recouvre ses esprits. Un autre crime d'honneur doublé d'une tragédie familiale que les habitants de Tlat Loulad ne sont pas prêts d'oublier.