Mohamed était plongé dans un profond sommeil alors que sa femme était entre les bras de son amant dans l'autre pièce. Celle-ci et son amant l'ont poignardé avant de le jeter dans un puits. «Il a quitté la maison depuis trois jours, sans donner signe de vie», a balbutié Fatima, ce jour de la première semaine du mois de janvier, devant le chef de la brigade de la Gendarmerie royale de la région Tlat Loulad, préfecture de Settat. Qui est-il ? «C'est mon mari», a-t-elle répondu les larmes aux yeux. Le chef de la brigade a tenté de la réconforter. Pourquoi le mari est sorti de chez lui sans donner signe de vie? A-t-il eu une dispute avec son épouse ? «Non, M. le gendarme, nous n'avions pas de problèmes», a-t-elle répondu. Fatima et Mohamed étaient mariés depuis plus d'une dizaine d'années. Leur relation conjugale a donné naissance à un garçon. Seulement, leur relation était loin d'être celle d'un couple qui vivait en harmonie. Mohamed avait–il l'habitude de disparaître après une querelle avec son épouse ? «Non», a-t-elle répondu en sanglotant. Elle leur a affirmé qu'ils n'avaient pas de problèmes la veille de sa disparition. «Nous avions même couché ensemble», a-t-elle dit sans vergogne. Une réponse qui a mis la puce à l'oreille du chef de la brigade. Ce dernier a sollicité ses limiers pour qu'ils mettent Fatima sous surveillance. Vingt jours plus tard, les habitants ont commencé à inhaler une odeur nauséabonde qui exhalait d'un puits du douar. Les éléments de la protection civile sont arrivés à déterminer la cause de ces odeurs : le cadavre d'un être humain en décomposition avancée. L'autopsie a permis l'identification du cadavre. Qui est-il ? Il s'agit du cadavre de Mohamed, le mari de Fatima. Le rapport de l'autopsie montre que le corps présente des traces de violence et de coups avec un objet tranchant. Les enquêteurs ont déduit que la victime aurait été tuée avant d'être jetée dans le puits. Qui pourrait être l'auteur de ce crime ? En fait, le chef de la brigade soupçonnait Fatima. Aussitôt, il a ordonné à ses limiers de l'interroger plus sévèrement. Au fil des questions, Fatima s'est effondrée et a lâché le morceau. «Je l'ai tué avec la complicité de mon amant», a-t-elle reconnu. Depuis quelques mois, elle entretenait une relation d'adultère avec un voisin du douar. Ce dernier se rendait de temps en temps chez elle pour partager ensemble le même lit. La dernière fois, c'était dans la soirée. Son mari était plongé dans un profond sommeil, quand son amant lui a rendu visite. Se réfugiant dans une autre chambre, ils ont couché ensemble. Quand Mohamed s'est réveillé, il a remarqué sa femme dans les bras de son amant dans l'autre pièce. Il s'est révolté. Une révolte qui lui a coûté la vie quand sa femme et son amant l'ont maltraité violemment et l'ont poignardé avec un couteau.