Timitar se repositionne mais reste ouvert. Ouvert, intelligemment. Avec Max Romeo (lire ci-contre) et aux côtés de quelques bienvenues curiosités, la programmation -ciblée et un brin éclectique- fait appel cette année au groupe français originaire de Nantes, Orange Blossom. Ses mélanges s'inscrivent certes dans ce qu'on appelle, à tort ou à raison, world music, mais son originalité dépasse les clichés. Baignée dans un électronique tranchant, la musique de Blossom navigue entre rythmes africains et mélodies orientales. L'histoire de cet ensemble atypique démarre en 1993 avec la rencontre du violoniste PJ Chabot et le chanteur-percussionniste Jay C. Deux années de balbutiements avant l'arrivée du batteur Carlos Robles Arenas et de l'organiste Eric. Celui-ci quitte rapidement l'aventure, avant l'enregistrement en 1997 d'un premier album, éponyme. Orange Blossom poursuivent leur quête de sons nouveaux qu'ils mixent avec doigté. Il s'attaquent alors aux musiques ethniques, font plusieurs rencontres avant de s'engager dans une grande tournée qui démarre en France avant de gagner l'Egypte et la Belgique. Jay C., excédé par ce foisonnement d'influences, claque la porte. En 2001, deux nouveaux membres intègrent la formation : la chanteuse Layla Chaouiya et le percussionniste Mathias Vaguenez. Aujourd'hui, Blossom ont gagné en maturité en multipliant les explorations.