L'ancien ministre libanais et proche conseiller de l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri, Mohammad Chatah, a été tué, vendredi matin, dans un attentat perpétré au centre-ville de Beyrouth, a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). L'explosion s'est produite dans la zone de Starco, en face de la banque Audi, peu après 9h30 (07H30 GMT) alors que M. Chatah se dirigeait vers la maison de Saad Hariri, absent du pays, où devait se tenir une réunion de la coalition dite du « 14-mars ». Dans un tweet diffusé peu avant l'explosion, M. Chatah avait accusé le Hezbollah de vouloir contrôler le Liban comme l'avait fait le régime syrien durant 15 ans, avant le retrait de ses troupes du territoire libanais en 2005. « Le Hezbollah essaie d'imposer la logique qu'avait imposée le régime syrien pendant 15 ans : (obliger) l'Etat à abandonner sa souveraineté sur les questions sécuritaires et de politique étrangère ». Des ambulances et les forces de sécurité se sont ruées sur les lieux de l'explosion. Une grosse colonne de fumée noire était visible dans le ciel de la capitale libanaise après l'attentat perpétré à l'aide d'une voiture piégée. Les télévisions montraient des images de voitures en flammes et de victimes allongées sur le bitume. De nombreux débris jonchaient la rue. Le directeur des opérations de la Croix-Rouge libanaise a fait état d'un premier bilan de cinq morts et une quinzaine de blessés. Ces derniers mois, Beyrouth a été la cible de plusieurs attentats à la voiture piégée qui ont notamment visé des bastions du Hezbollah