Les conflits avec notre voisin de l'est, l'Algérie, ne semblent pas prendre fin de sitôt. Au contraire, alimentés par une volonté de provocation bien délibérée, ils risquent encore de s'aggraver. En effet, Alger vient dernièrement de confirmer son intention de négocier avec la Russie un achat d'armements pour un montant de 5 milliards d'euros , qui ferait suite à une autre acquisition d'armes estimée à 6 milliards d'euros. L'Algérie devient de ce fait le plus grand client de la Russie en matière d'achat d'armes après l'effondrement de l'ex-URSS. En même temps, elle contraint les autres pays de la région à s'engager dans une course effrénée d'armement. D'autre part, l'Algérie s'est fiévreusement lancée dans une campagne nourrie contre le plan d'autonomie que le Maroc entend présenter à l'ONU, en tant que solution au conflit du Sahara. La diplomatie algérienne concentre ses efforts notamment auprès de grandes puissances comme les Etats-Unis, et ce afin de contrecarrer la proposition marocaine. Autant dire que l'Algérie s'emploie à cor et à cri pour que ce problème perdure indéfiniment. D'aucuns pourraient s'étonner de cette hostilité viscérale adoptée par les actuels dirigeants algériens contre le Maroc. Mais, à examiner de près l'évolution de la politique algérienne ces dernières années, l'on réalise que cette position des plus hostiles vis-à-vis de notre pays, est désormais un constant en Alger. En effet, depuis l'accession au pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika, sept ans auparavant, ce regain d'hostilité envers le Maroc a pris de l'ampleur au sein de toute la classe politique algérienne, après avoir diminué en fin des années quatre vingt jusqu'au milieu des années quatre vingt dix. Le voilà malheureusement qui refait surface, pour se muer en une véritable idéologie d'Etat. A telle enseigne que la nomination aux hauts postes est tributaire de la prédisposition du candidat à contrer les intérêts du Maroc. Qu'on en juge par les diplomates algériens qui sont pour la plupart de grands connaisseurs du Maroc, dont le majeur souci est de dénicher ses points faibles, pour l'attaquer au sein des instances internationales. C'est dire que, tournant le dos tant aux relations historiques qu'au patrimoine culturel commun, la nouvelle orientation algérienne n'est pas pour encourager le dialogue entre les deux voisins. Au contraire, il risque de mettre en place un nouveau mur de séparation entre les deux pays.