SIDERURGIE Malgré la forte concurrence internationale et la baisse de la consommation locale, Sonasid s'en tire avec des réalisations financières en progression. Aujourd'hui, pour surmonter les difficultés conjoncturelles, le sidérurgiste voudrait diversifier ses stocks en énergie et ferraille. «Malgré une conjoncture défavorable, Sonasid a réalisé un bon premier semestre 2013. Les résultats financiers sont en progression notable», se félicite Ayoub Azami, Directeur général de Sonasid. Et de rajouter «les ventes de Sonasid sur le marché national sont restées «stables» en volume entre le premier semestre 2012 et celui de 2013». En chiffres, le chiffre d'affaires de Sonasid à fin juin s'établit à 2,53 milliards de dirhams, en baisse de 8% par rapport au premier semestre 2012, en raison de la baisse des volumes à l'export (impact de -4% sur le chiffre d'affaires) et de la pression sur les prix engendrée par la forte pénétration des importations (+108%). Toutefois, en dépit du recul de la consommation nationale du rond à béton due à la récession au niveau du secteur des BTP, les ventes de Sonasid n'ont chuté que de 1,02%. Le top management renvoie ceci au développement de la distribution en direct via le canal de «Sonasid Distribution». «Cette structure offre une meilleure structure de prix et a représenté 20 % des ventes de Sonasid», détaille Ayoub Azami. Et il renchérit «Sonasid a aussi bénéficié des effets de la mise en place des mesures de sauvegarde qui ont permis de protéger le marché national contre des importations en provenance des pays comme l'Espagne en situation de surcapacités très élevées». Au niveau des exportations, le volume a reculé de 75,86 % s'établissant ainsi à quelques 7 milles tonnes. Selon Ayoub Azami, «la baisse s'explique par le niveau des prix à l'international et la décision de l'Algérie d'exclure le rond béton de l'accord de la grande Zone de Libre-Echange Arabe en établissant un droit de douane de 15 %». Taux d'endettement de 2 % L'endettement net du groupe a été réduit à 22 millions de dirhams contre 225 millions un an plus tôt, grâce à l'EBITDA positif généré et une bonne maîtrise du besoin en fonds de roulement, explique Abdelilah Fadili, Directeur Financier du groupe sidérurgiste. Ainsi, si en 2010, le taux d'endettement était encore de 60%, aujourd'hui il n'est que de 2% des fonds propres. Pour le reste de l'année, le management compte poursuivre la stratégie mise en place avec une politique de diversification ferraille autour de l'investissement du broyeur, une rationalisation des coûts fixes, une optimisation des coûts de transformation, un renforcement de la stratégie commerciale en mettant l'accent sur la distribution en direct et la poursuite de la substitution énergétique. Dans ce cadre, la mise en place d'unités d'injection de combustibles de substitution devrait permettre 60 % de substitution au fuel à l'horizon juin 2014