Mawazine deux-mille neuf, ce sont neuf sites et neuf jours de musique. Pour le festival le plus riche du Maroc, pas de thème, seulement la fête et on en redemande. Ancré à ses débuts dans les rythmes du monde dont il garde le nom, le festival s'est progressivement ouvert aux valeurs internationales commercialement sûres. Après Angélique Kidjo, Cesaria Evora, Paco Ibanez, George Benson, Dee Dee Bridgewater, Whitney Houston, Diana Haddad, Nancy Ajram , on se demandait ce qui pouvait bien sortir du chapeau de cette 8e édition (15-23 mai). Encore plus loin et plus fort. Stevie Wonder dont le dernier album «A Time to love» laisse un goût d'inachevé. La pétillante princesse r'n'b Alicia Keys qui promet quelques crises d'hystérie parmi ses plus jeunes fans. Tout comme l'Australienne Kylie Minogue à qui on ne prévoyait pas une telle carrière. L'Italien Ennio Morricone, curieusement toujours d'attaque. Il y a aussi cette habituée du Maroc, Tania Maria, une Brésilienne des Etats-Unis à l'accent français ensoleillé et son compatriote Sergio Mendes. Pour le guitariste Al Di Meola, ce n'est pas la première visite non plus. Les stars arabes cette année s'appellent Warda Al-Jazairia, Najwa Karam, Samira Saïd, Hussein Al Jasmi et Kadhem Saher. Fathallah Mghari, Hamid Bouchnak, Saïd Chraïbi, Ganga Vibes font partie des artistes appelés à «défendre» le drapeau marocain.