La nouvelle administration du président américain Barack Obama a annoncé, mardi 20 janvier, dès son entrée en fonctions suspendre quasiment toutes les réglementations laissées par l'administration Bush et pas encore entrées en vigueur, le temps qu'elles soient réexaminées. Rahm Emanuel, qui dirige le cabinet de Barack Obama, a signé mardi après-midi "un mémoire adressé à toutes les agences et tous les départements (de l'administration) pour stopper toutes les réglementations en suspens jusqu'à ce que l'administration Obama ait pu en réexaminer les aspects politiques et juridiques", a dit le porte-parole de Barack Obama, Robert Gibbs, dans un communiqué. Il s'agit, le jour de l'investiture de Barack Obama, de la première remise en cause formelle de la politique de l'administration Bush, même si elle semble devoir être suivie par d'autres beaucoup plus spectaculaires. La nouvelle administration démocrate n'a pas précisé quelles dispositions réglementaires élaborées par sa devancière républicaine allaient se retrouver suspendues. Bush avait fait la même chose L'administration Bush avait fait la même chose avec les réglementations que l'administration démocrate de Bill Clinton n'avait pas eu le temps de promulguer avant de céder la place. Forte de cet exemple, l'administration Bush s'était donné jusqu'au 1er novembre dernier pour finir le travail sur les réglementations importantes, sauf circonstances exceptionnelles. Cela laissait à l'administration Bush le temps de soumettre les réglementations à l'examen du Congrès et de les faire entrer en vigueur. L'administration Bush a assuré avoir procédé de la sorte par respect pour le Congrès. Face aux inquiétudes de certains groupes d'intérêt, elle s'est défendue d'essayer d'exploiter la période de transition et le flottement qui l'accompagne pour déréglementer à tout-va sur l'économie ou l'environnement. Bloquer l'envoi de toute réglementation Elle a fait valoir que l'administration Clinton s'était, elle, signalée par un flot de réglementations de dernière minute. En même temps, l'administration Bush a défendu le bien-fondé de ses réglementations. Dans son document aux responsables des départements et des agences, Rahm Emanuel leur demande, avec effet immédiat et sauf nécessité urgente, de bloquer l'envoi pour publication au Journal officiel de toute réglementation "jusque ce qu'elle ait été réexaminée et approuvée par un chef de département ou d'agence nommé ou désigné par le président après le 20 janvier 2009 à midi (l'heure de l'entrée en fonctions de Barack Obama) ou, dans le cas du département de la Défense, par le secrétaire à la Défense".