La quatrième session du Conseil d'Administration de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) a permis d'établir un état des lieux dans un contexte marqué par une la nécessité de diminuer la dépendance du Maroc par rapport à l'or noir. A un moment où le cours du baril est en chute libre - mais dont la reprise est pressentie par les experts - , le ministère de l'Energie et des mines est en effervescence pour trouver de nouvelles sources énergétiques. L'exposé de Mme Amina Benkhadra, DG de l'ONHYM, retrace, en effet, les réalisations des exercices 2007/2008. Le nouveau management découle d'une étude organisationnelle qui a permis la mise en application des concepts et de nouveaux modes de fonctionnement. Concrètement, la réorganisation s'est matérialisée par un plan de départs volontaires de 391 agents. Cette opération devrait optimiser les conditions de travail liées à l'activité des travaux miniers. «Sur le plan opérationnel, les travaux de recherche des hydrocarbures entrepris par l'ONHYM ont concerné la réalisation de deux forages dans le bassin du Gharb, d'études d'évaluation pétrolière des bassins de Boujdour, de Meskala et de l'offshore atlantique entre Agadir et Sidi Ifni, de nouvelles acquisitions sismiques 2D et 3D, en onshore, la promotion des zones libres pour l'exploration, la signature de 9 accords pétroliers, 6 contrats de reconnaissance, 3 avenants aux accords pétroliers et 3 addenda aux contrats de reconnaissance», explique la ministre en charge du dossier. La valorisation des schistes bitumineux demeurant au cur des priorités. Les épisodes qui ont fait la «Une» des medias, à une certaine époque, sur l'existence de pétrole au Maroc semblent aujourd'hui aboutir à une phase plus réaliste. Le ministère en est, à travers son office, au stade de réfléchir sur le cadre légal et fiscal pour le développement de projets de valorisation des schistes bitumineux. Les détails de la stratégie élaborée par le ministère, et exposée sur le site de l'organe, renseigne sur les différents travaux entrepris. Il reste que les énergies renouvelables demeurent un chantier à explorer dans un futur très proche. Dans l'éolien, les différentes stations (Tarfaya notamment) fixent des capacités de production qui ne permettent toujours pas de rabaisser la dépendance par rapport au pétrole. Au niveau de la production des hydrocarbures, l'office mise sur le gaz naturel. Sa production a atteint des niveaux de 46,6 millions de Nm3 contre 42.6 millions de Nm3 l'année précédente. «Le chiffre d'affaires des ventes de ces productions n'a connu, par contre, qu'une légère augmentation, passant de 109 MDH en 2006 à 109,9 MDH en 2007», a précisé la ministre devant Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des finances, chargé de ratifier le financement des différentes opérations d'exploration conformément au développement d'autres énergies au Maroc. L'utilisation, par ailleurs, des plaques solaires est tributaire d'un soulagement fiscal compte tenu des coûts d'importation. Cette énergie ne pourra rentrer dans le champ domestique que si la sensibilisation existe. Aujourd'hui, c'est surtout le programme PERG qui reçoit cette forme d'énergie. Pour ce qui est de l'uranium, son exploitation serait à l'étude. L'OCP avait entamé les premières négociations avec la Russie. Le dossier semble assez sensible pour qu'il soit mis à nu pour l'heure