* Les découvertes commerciales dhydrocarbures sont fortement liées au nombre de forages effectués. * Malgré les ressources déployées, les dotations allouées restent insuffisantes pour faire face aux besoins dexploration dun secteur très capitalistique. * LONHYM, en collaboration avec ses partenaires, va activer les recherches dans les années à venir. Le Maroc a une quasi-dépendance énergétique de létranger. Depuis quelques années, le pays a introduit des mesures incitatives pour encourager les compagnies pétrolières à investir au Maroc. LOffice national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et le ministère de tutelle sefforcent dencourager les recherches. Lannée 2007 et celle en cours ont été marquées par la réalisation de plusieurs forages, notamment dans le Gharb. Les premiers indices indiquent la présence de gaz évaluée respectivement à 10 millions de m3 pour le premier forage et 50 millions de m3 pour le second. Pour Amina Benkhadra, ministre de lEnergie et des Mines et Directeur général de lONHYM, «ces découvertes restent modestes. Il faut faire davantage de recherches et de forages pour prétendre à des nivaux commerciaux» En effet, les travaux de prospection entrepris par lONHYM ont concerné la réalisation de deux forages dans le bassin du Gharb, détudes dévaluation pétrolière des bassins de Boujdour, de Meskala et de loffshore atlantique entre Agadir et Sidi Ifni. LOffice a effectué également de nouvelles acquisitions sismiques 2D et 3D, en onshore, la promotion des zones libres pour lexploration, la signature de 9 accords pétroliers, 6 contrats de reconnaissance, de 3 avenants aux accords pétroliers et de 3 addenda aux contrats de reconnaissance. Concernant les forages, lONHYM a réalisé deux puits pour le compte de la société Cabre dans le permis Gharb Centre et une intervention sur la Cavité C-2 de la Somas à Mohammedia. Les travaux réalisés par les partenaires de lOffice se sont poursuivis en 2007 et 2008 et ont concerné les forages des puits programmés au nombre de 7. Ainsi que la poursuite des acquisitions, les traitements et les retraitements sismiques et des études dévaluation pétrolières des différents permis. Malgré ces efforts, le Maroc reste peu exploré comparativement avec dautres pays. «Il faut entre 100 et 200 forages par 10.000 km2 pour pouvoir espérer des découvertes commerciales», a expliqué Benkhadra. Alors quau Maroc le niveau ne dépasse pas les 4 forages par 10.000 km2. La ministre de lEnergie et des Mines a expliqué que lexploration pétrolière est un domaine très capitalistique nécessitant, à la fois, beaucoup de fonds et un savoir- faire technique de taille». Les forages réalisés en offshore à Agadir ont nécessité plus de 24 millions de dollars chacun, alors que celui de Pétronas au large de Rabat a coûté 59 millions de dollars. Benkhadra a précisé que «les ressources allouées au secteur restent insuffisantes. Lessentiel des ressources provient des partenaires étrangers. Le budget de lONHYM, au titre de lannée 2008, était de 235 MDH. Ses partenaires consacrent entre 300 et 400 MDH. LONHYM, en collaboration avec ses partenaires, va activer les recherches dans les années à venir et le nombre de forages va substantiellement augmenter en parallèle. Concernant le dernier rapport de la Cour des comptes sur lONHYM, Benkhadra a estimé que «ce rapport concernait la période qui précède la création de lONHYM où il y avait lONAREP et le BRPM. Actuellement, nous sommes en train de mettre en application de nouveaux modes de fonctionnement qui ont permis un management par projet, des contrats de services, des instances de gouvernance et des comités transverses», a annoncé Benkhadra. Elle a précisé que «lessentiel des ressources de la période qui précédait lONHYM servait à rembourser la dette contractée auprès de la Banque mondiale». Pour ce qui est des schistes bitumineux, Benkhadra a affirmé quune «Commission interministérielle a entamé les réflexions sur un cadre légal et fiscal pour dse développement des projets de valorisation de ces roches». «Il ny a que lEstonie qui exploite ses schistes dans la production électrique. Nos schistes sont moins riches mais ça nempêche que les études et les expériences vont sactiver afin de les exploiter commercialement», a-t-elle précisé. Outre la recherche et lexploration pétrolière, la recherche minière est également à lordre du jour : les travaux menés par lONHYM à travers le territoire national ont concerné 20 objectifs en 2007 dont 13 permis pour les métaux précieux, 6 permis pour les métaux de base et un permis pour les minéraux industriels. Alors que pour lannée 2008 les objectifs sont passés au nombre de 26 objectifs (métaux précieux : 16, métaux de base : 8, roches et minéraux industriels : 2).