La récente découverte d'un gisement gazier dans le Gharb par une société irlandaise relance l'intérêt de la prospection au Maroc. L'ONHYM se dit confiant malgré quelques interrogations. La découverte récente d'un gisement de gaz par une société irlandaise dans la région du Gharb relance l'intérêt de la prospection. Selon l'ONHYM, la région en question est actuellement couverte par plusieurs permis de recherche où des travaux d'exploration sont menés par plusieurs sociétés, partenaires de l'ONHYM ou par l'ONHYM tout seul. C'est ainsi que depuis 1997, environ 12 forages ont été réalisés (9 par Cabre, 1 par la Samir et 2 par ONHYM, dont seulement 4 ont été positifs ( probabilité de succès 1/3)). L'ONHYM, dans le cadre de sa stratégie de promotion, a mené des travaux d'exploration sur une petite zone dite Sebou. Suite aux travaux engagés, l'office a élaboré un programme de 4 forages d'exploration pour l'année 2005, dont 2 ont été exécutés la même année sur des puits qui se sont avérés secs. Deux forages étaient programmés pour 2006. L'entreprise irlandaise qui a découvert des signes encourageants de présence de gisements gaziers sur l'un de ces forages est pour le moment l'une des rares à voir ses investissements déboucher sur du concret. Cette entreprise avait proposé à l'ONHYM il y a quelques mois, une offre proposant un programme de travaux important, consistant en une campagne sismique 3 D et 15 forages d'un investissement de l'ordre de 19 millions de dollars US. La première phase de ce programme (sismique 3 D et 6 forages) sera réalisée sur la période 2006 - 2008. «Face à l'importance de l'investissement et au risque encouru, l'offre de la dite société, a été jugée intéressante puisque permettant à l'ONHYM d'assurer en partenariat avec des professionnels, les travaux d'exploration voire de production sans prendre de risque majeur», explique une voix autorisée au sein de l'Office. Pourtant certains syndicats ont critiqué la manière dont la zone de recherche a été cédée à la société irlandaise. Des critiques balayées d'un revers de main par l'ONHYM. «Le contrat a été négocié et signé avant le démarrage des 2 forages, alors que le risque était entier. Aujourd'hui nous savons que l'un de ces forages est sec et que l'autre a des indications encourageantes qui restent à confirmer par des essais et tests de longue durée pour prouver la commercialité du gaz», déclare Amina Benkhadra. Par ailleurs, précise-t-elle, «les réserves ne dépasseraient pas 30.000 Tep contre 8 millions de Tep consommées annuellement par notre pays». La recherche des hydrocarbures est un processus long, risqué et hautement capitalistique. Les bassins sédimentaires marocains restent sous explorés. Les efforts menés par l'ONHYM depuis la promulgation du nouveau code des hydrocarbures en 2000, portent leurs fruits par l'affluence de nombreuses sociétés internationales qui investissent dans des programmes de travaux de qualité. Les équipes ONHYM, tout en menant des travaux sur certains bassins sur les budgets propres de l'ONHYM, suivent régulièrement avec les travaux entrepris dans le cadre du partenariat. Aussi, «les travaux entrepris jusqu'à aujourd'hui, même s'ils n'ont pas encore abouti à une découverte commerciale sont essentiels pour une compréhension des systèmes pétroliers recherchés et devront être poursuivis sur le court et moyen termes pour cerner les potentialités de notre pays». L'ONHYM reste confiant quant à l'avenir de la prospection au Maroc. Code des hydrocarbures Le code des hydrocarbures promulgué en 2000 a pour objectif d'intéresser les sociétés pétrolières à venir mener des travaux d'exploration dans notre pays. Il est à noter que dans le cadre du code, les sociétés opérant au Maroc prennent à 100% le risque de la recherche et tous les coûts. De 2000 à 2005, les partenaires ont investi pas moins de 3,2 milliards DHS dans la réalisation des travaux d'exploration, investissement qui n'aurait pu être réalisé si les conditions du code n'étaient pas intéressantes. Si amendements il y a, ils ne concerneront que quelques petites dispositions relatives aux rendus des superficies et à la clarification de certains articles.