L'initiative d'autonomie, dont la prééminence a été reconnue dans les sept dernières résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU, constitue une « solution réaliste » pour régler le différend autour du Sahara où il n'y a « ni vainqueur ni vaincu », a souligné le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération Youssef Amrani. Dans un article d'opinion publié, mercredi, dans le quotidien à grand tirage en Espagne « El Pais » et intitulé « l'autonomie, une solution pour le Sahara », Y. Amrani indique que le Maroc n'a ménagé aucun effort, faisant preuve de bonne foi et usant de tous les moyens disponibles pour mettre fin à « ce conflit géopolitique et à la tragédie humanitaire que des calculs cyniques imposent à une partie de la population sahraouie». Le responsable marocain a réitéré, à cet égard, que le statu quo actuel « n'est pas seulement inacceptable, mais représente un sérieux risque pour la région du Maghreb et au-delà » de cette zone . « Nous ne pouvons pas nous permettre de maintenir cette région dans une telle incertitude qui finirait par aggraver les vulnérabilités existantes « , écrit-il. Il est urgent, de ce fait, d' »éviter que de nouveaux facteurs de violence s'emparent de la situation pour causer davantage de tensions » dans cette région, souligne Y. Amrani, notant que le Maroc a « assumé volontairement et pleinement ses responsabilités en présentant son initiative pour la négociation d'un statut d'autonomie pour le Sahara « . Cette proposition « offre une réponse constructive à l'appel du Conseil de sécurité, du Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies et de toute la communauté internationale, qui n'ont pas cessé d'exprimer le désir de parvenir à une solution politique à ce problème régional ». Le ministre fait observer qu' »après avoir constaté l'inapplicabilité du plan de règlement de 1991 et du plan Baker II, le secrétaire général de l'ONU a lancé, dans son rapport du 18 octobre 2004, et en avril 2008, un appel pour mettre fin à la situation de stagnation et à avancer vers une politique réaliste et dans un esprit de compromis ».