Alors que débute l'Année internationale des récifs, un rapport de l'UNESCO affirme que de nombreux récifs des Caraïbes ont perdu jusqu'à 80% de leur couverture corallienne. Une perte qui pourrait coûter chaque année 140 à 420 millions de dollars à la région. « L'année 2005 a été la pire pour ces récifs coralliens des Caraïbes qui fournissent leur subsistance à de nombreux habitants et contribuent à la protection des côtes, au renouvellement des ressources et au tourisme », indique un communiqué publié aujourd'hui à Paris pour annoncer la présentation, le 4 février prochain, de la publication `Le statut des récifs coralliens des Caraïbes après le blanchiment et les ouragans de 2005´. Les températures élevées et les nombreuses tempêtes sont responsables d'un blanchiment qui a pu atteindre jusqu'à 95% dans les îles Caïmans, la Jamaïque, Cuba et les Antilles françaises. L'Institut mondial de ressources Reefs@Risk estime que cette perte pourrait coûter chaque année de 140 à 420 millions de dollars à la région. Au niveau mondial, près de 500 millions de personnes dépendent de récifs coralliens en bonne santé pour leur subsistance, la protection des côtes, les ressources renouvelables et le tourisme. Environ 30 millions des personnes, parmi les plus pauvres du monde, dépendent entièrement des récifs pour leur nourriture. Les récifs coralliens, qui sont des écosystèmes fragiles, seraient gravement menacés par l'impact du développement économique et du climat. Le rapport de l'UNESCO affirme que la seule façon de maintenir du corail vivant est de contrôler le réchauffement de la planète et réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et en limitant les agressions directes comme la pollution, la pêche et les développements côtiers dommageables. L'Année internationale des récifs 2008 est une campagne qui vise non seulement à sensibiliser l'opinion sur la valeur des récifs et les menaces qui pèsent sur eux, mais aussi à encourager leur protection.