Dans son discours au déjeuner du Nouvel an offert aux membres du corps diplomatique accrédités en Tunisie, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) Donald Kaberuka, a été très clair sur le présent et les perspectives de l'Afrique en relation avec l'évolution économique dans les pays industrialisés. « Un ralentissement de 2 % de l'économie mondiale se traduit par une baisse de 1 % de la croissance annuelle de l'Afrique » a-t-il dit, soulignant que l'Afrique « a incontestablement fait preuve d'une résistance remarquable depuis le déclenchement de la crise en 2008 ». Toutefois, la place de l'Afrique reste très faible dans l'économie mondiale. Selon D. Kaberuka, qu'avec un PIB de 1.900 milliards de dollars, l'Afrique entière ne génère que le quart du PIB chinois et la moitié du PIB indien. « Même le PIB de l'Afrique du Sud, dont l'économie est la plus grande du continent, ne représente, à 400 milliards de dollars, qu'à peu près la moitié de celui de la Turquie ou de l'Indonésie » a précisé encore le président de la BAD. Le continent a connu, certes, une croissance économique plus forte que la croissance démographique, mais ce n'est pas, suffisant. Pour D. Kaberuka, « ce qu'il faut à notre continent, c'est davantage la transformation économique ».