Le président palestinien Mahmoud Abbas n'a pas assez de temps pour fêter sa victoire aux Nations Unies. En plus de la poursuite de la construction de colonies nouvelles, le gouvernement israélien a décidé de priver l'Etat palestinien de ses ressources fiscales. Les taxes collectées en octobre par Israël et qui se montent à 450 millions de Shekels, seront retenues pour payer les dettes de Palestine envers Israel's Electric Corporations. Une dette estimée à 800 millions de Shekels soit 200 millions d'euros. Pour le président israélien, la décision du gouvernement israélien est qualifiée de vol, puisque, dit-il, la collecte des taxes par Israël pour le copte de l'Etat palestinien ne devrait rien à voir avec le vote de l'ONU. Pour les observateurs, Benyamin Netanyahou sanctionne non seulement Mahmoud Abbas mais surtout le président Barak Obama, accusé d'avoir oublié des accords passés avec son prédécesseur Georges Bush. La poursuite de la politique de peuplement a d'ailleurs irrité pas mal de pays. La France, la Grande-Bretagne, la Suède, l'Espagne et le Danemark ont déjà convoqué les ambassadeurs israéliens, lundi 3 décembre, pour protester contre la décision d'Israël de construire 3.000 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est après l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur non-membre des Nations unies.