En ces temps de révolution, les Algériens qui croyaient que l'hymne national leur appartenait, se sont aperçus que les droits d'auteur sont en fait entre les mains de Français. Et donc, l'Etat algérien paie des droits chaque fois qu'il le diffuse. Un opposant célèbre l'a bien détaillé dans une video. [video width="576" height="1024" mp4="https://lobservateur.info/wp-content/uploads/2021/02/VID-20210225-WA0038.mp4"][/video] « Kassaman » est, en effet, une propriété musicale protégée par la Société française des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique » explique la société dans un communiqué. Selon la SACEM, le compositeur de l'hymne national algérien, l'Egyptien Mohamed Fawzi, ne figure pas dans la liste des ayants droits sur cette œuvre. Ni l'auteur des paroles, Moufdi Zakaria, non plus d'ailleurs. Les véritables ayants droits, selon le site officiel de la SACEM, sont les arrangeurs français Lionel Espitalier, Gérard Thouret et Antoine Lucchetti, ainsi que la maison d'édition « HV COM INTERNATIONAL SA » basée à Luxembourg. Les Algériens ont trouvé dans cette anomalie une autre preuve de la soumission du pouvoir militaire à la France. « Ô France ! voici venu le jour où il te faut rendre des comptes Prépare toi ! », menace un passage de l'hymne. Et dire qu'il faut payer les ayants droits français pour ça! Le drame dans tout ça ce ne sont pas les droits. Moufdi Zakaria a été obligé de s'exiler en Tunisie où il est décédé sans pouvoir revoir son pays. Comme le créateur du drapeau national algérien.