Les victimes du sextuple meurtre de Salé ont été inhumées hier. Alors que l'enquête suit son cours, leurs proches sont encore sous le choc. Les corps de quatre victimes du sextuple meurtre de Salé, perpétré dans la nuit du 5 au 6 février au sein d'une même famille, ont été inhumées dans l'après-midi du dimanche 7 février. Les funérailles ont été organisées après la prière d'Al Asr, au cimetière Sidi Bel Abbes de Salé, en présence des forces de l'ordre et de plusieurs médias nationaux. Comme le montre ce reportage vidéo réalisé par nos collègues de Kifache.com, plusieurs proches des victimes ont également fait le déplacement malgré les restrictions imposées par l'état d'urgence sanitaire. Les dépouilles des deux autres victimes ont été inhumées dans la ville Tifelt, à une cinquantaine de kilomètres de Salé. L'auteur de sextuple meurtre n'a pas encore été identifié. Le voisinage du lieu du crime et les proches des victimes sont encore sous le choc. « Je n'ai rien à dire. Ma sœur a été égorgée, je ne peux rien dire de plus », confie la sœur d'une victime. « Les enfants étaient encore très petits et ont été assassinés (...) Ceci ne devrait pas exister chez nous », déclare un voisin. Les victimes, membres tous les six d'une même famille, ont été découvertes dans la matinée du samedi par les services de la Protection civile locale, appelés pour éteindre un incendie. Il s'agit de deux hommes, deux femmes et deux enfants, dont un nourrisson. D'abord, ont été d'abord découverts,« les corps de cinq personnes d'une même famille portant des traces de blessures causées par un objet tranchant et de graves brûlures dues à cet incendie qui pourrait être provoqué par une substance inflammable » a indiqué la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans un communiqué. Une sixième personne de la même famille, qui était dans un état d'asphyxie, a dû être évacuée à l'hôpital, où elle est décédée, a précisé la même source. Les premières constatations font état de « l'absence d'indices d'effraction sur les portes et les fenêtres du domicile familial de deux étages ». Lequel était gardé par deux chiens qui se trouvaient sur le toit. Selon la DGSN, des opérations de ratissage et de constat technique sont menées sur la scène du crime depuis samedi par des techniciens de la police scientifique et technique, ainsi que par les officiers de la BNPJ. Le but est de « regrouper tous les prélèvements biologiques et les preuves matérielles et de recueillir les témoignages nécessaires en vue de déterminer les circonstances de ces actes criminels ». Ghita Ismaïli