« Dans tes yeux, je vois mon Pays », le nouveau documentaire de Kamal Hachkar, présenté en avant-première à la 18ème édition du Festival International du Film de Marrakech, a été diffusé sur 2M ce dimanche 27 décembre dans le cadre des « Histoires et des Hommes ».
Le programme télévisé de 2M des « Histoires et des Hommes » a proposé ce week-end le troisième opus du travail documentaire de Kamal Hachkar sur l'identité après « Tinghir, Jérusalem ». Kamal Hackhar revient avec « Dans tes yeux, je vois mon pays », un documentaire à la fois touchant et nécessaire sur l'héritage musical judéo-marocain. « J'avais compris tout en faisant mon premier film Tinghir Jérusalem que je n'en aurai pas fini avec cette thématique judéo-marocaine. Mon deuxième film continue d'explorer cette part juive de l'identité marocaine à travers les figures de la troisième génération » explique le réalisateur franco-marocain. « Mon projet s'articule autour de cette idée de nos mémoires retrouvées et de cette nécessité de recréer des liens par la culture entre nos jeunes générations. C'est une manière aussi de défier la fatalité de la grande Histoire qui a séparé nos parents ».
A travers quatre personnages centraux, le film explore la mémoire retrouvée : Neta Elkayam, artiste, chanteuse, peintre vivant à Jérusalem, dont le père est né à Tinghir et la mère à Casablanca ; Amit Haï Cohen, pianiste, autodidacte, vivant à Jérusalem, sa mère est née à Tizgui, village berbère proche de Ouarzazate et son père à Djerba. Amit et Neta ont grandi dans la même ville à Netivot et ils sont mariés depuis peu, ils parlent couramment la darija et l'arabe palestinien ; Ahmed Hachkar, né à Tinghir, son histoire et son rapport à la terre et au pays natal font écho au fantasme du retour de ces artistes et Fanny Mergui, née à Casablanca. Après de longues années à l'étranger, elle se réinstalle au Maroc et milite pour la préservation de cette mémoire de la coexistence.
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