Une nouvelle étude californienne révèle que l'immunité au coronavirus durerait plus de six mois. Des résultats qui viennent compléter ceux de deux autres études publiées début octobre. Contrairement à ce que l'on croyait, l'immunité ne disparaitrait pas rapidement après la guérison d'une infection à la covid-19. Elle pourrait durer des mois voire même des années comme le souligne une nouvelle étude publiée de La Jolla Institute of Immunology, en Californie, et publiée le 16 novembre. L'analyse les échantillons de sang de 185 personnes ayant été malades de la Covid, avec de faibles symptômes, a montré que huit mois après une première infection au coronavirus, les malades qui s'étaient rétablies « avaient encore suffisamment de cellules immunitaires pour repousser le virus et prévenir la maladie ». Selon les chercheurs, ces cellules pouvaient « persister dans le corps pendant très, très longtemps » et cette longévité exceptionnelle serait essentiellement due à la mémoire immunitaire. A en croire les auteurs de cette étude californienne, « cette quantité de mémoire empêcherait la grande majorité des gens d'être hospitalisés pendant de nombreuses années ». Et donc, « les rares cas constatés de réinfections pourraient donc plutôt être expliqués par d'éventuelles variations génétiques virales. Une bonne nouvelle donc et une étude qui complète les précédentes sur le sujet, confortant l'idée d'une immunité longue. Une immunité de 90 jours Les résultats de cette nouvelle étude viennent en complément de deux autres publiées auparavant dans la revue Science Immunology. La première étude est canadienne. Les scientifiques ont examiné sur une période de 115 jours (plus de 16 semaines, soit environ 4 mois), la réponse en anticorps dirigée contre le SARS-CoV-2, à la fois dans le sang (sérum) ou dans la salive, chez 439 et 129 patients Covid-19 respectivement. Résultats : le taux des anticorps neutralisants a atteint sa valeur maximale entre J31 et J45 après le début des symptômes puis a lentement diminué. Il était bas à J105, chutant encore entre J105 et J115″, le tout se maintenant sur une période de trois mois. Les chercheurs d'autre étude américaine, qui s'est intéressée à l'analyse d'un échantillon de 343 patients sur 122 jours, a conclut que 95% des patients ayant participé ont développé des anticorps 14 jours après l'apparition des symptômes et la durée de la présence de ces neutralisants a été estimée à 90 jours.