Le site officiel est allé interviewé le joueur en ce début de semaine : Nabil, revenons tout d'abord sur la victoire face à Châteauroux. Que retiens-tu de ce match ? C'est une belle victoire, qui est selon moi largement méritée. Ce match nous l'avons attaqué à 200 km/h et on l'a rendu plus facile en ouvrant rapidement la marque. On redoutait cette équipe de Châteauroux qui restait sur une belle série et venait de remporter ses deux derniers matchs à l'extérieur. On savait qu'il fallait la bousculer d'entrée de jeu pour ne pas la mettre en confiance. C'est ce qu'on a fait et je pense d'ailleurs que si on réédite ce genre d'entame de match on va se régaler sur les dernières journées. Nous commençons à avoir de bons automatismes, les résultats et la confiance sont là, nous sommes dans la bonne dynamique pour le maintien. A nous maintenant de confirmer au Mans dès vendredi. Tu es impliqué sur les deux buts de ton équipe, peux-tu nous les faire revivre de l'intérieur ? Sur le premier je sens que Giorgios (Tzavellas, ndlr) passe dans mon dos, je temporise et je lui glisse le ballon. Son centre pour Edgar (Salli, ndlr) est parfait et ça rentre. Je suis content de la construction de ce but car il confirme que je me sens de plus en plus à l'aise sur le côté gauche et que l'entente avec Giorgios est excellente. C'est très encourageant pour la suite. Sur le deuxième but, je vois Ludo pénétrer sur son côté droit et je repique dans l'axe au cas où. Là Edgar me glisse super bien le ballon, je prends le temps de contrôler pour me mettre en situation de frappe et je n'ai plus qu'assurer le coup. C'est aussi un but très collectif. Dans quel état d'esprit es-tu presque deux mois après ton arrivée au club ? Cela se passe très bien, je me sens de mieux en mieux sur le terrain, à l'image de l'équipe en fait. Les résultats aidant, on ressent moins la pression... (il hésite) Disons qu'elle est toujours là, car même si on est sorti de la zone rouge on n'est pas sorti d'affaire, mais qu'elle a un effet bien plus positif sur nous qu'il y a deux mois. Le plus intéressant, c'est que nous commençons à imposer notre jeu. Cela s'est vu contre Châteauroux, malheureusement on s'est un peu gâché la fin de match en encaissant un but qui aurait pu les relancer. Pour ta part, qu'as-tu dû modifier dans ton jeu pour l'adapter à la Ligue 2 ? Le plus gros travail que j'ai eu à faire c'est le replacement défensif. A Bruges, j'évoluais dans une équipe qui domine généralement son sujet en championnat. Je n'avais quasiment aucune consigne défensive. En L2, dans un championnat plus agressif et dans une équipe qui manquait de confiance et d'automatismes, j'ai dû faire beaucoup plus d'efforts, beaucoup plus de courses vers mon but. Du coup, j'ai dû apprendre à mieux gérer mes efforts, à ne pas demander tout le temps le ballon et à rester plus concentré. Le coach est très attentif à cela, il me donne beaucoup de conseils et je fais le maximum pour lui donner satisfaction. Depuis un mois, malgré de nombreuses sollicitations des médias belges, français ou marocains, tu refusais d'accorder la moindre interview. Pourquoi cette discrétion ? Disons que je suis arrivé ici avec une réputation de mauvais garçon qui ne me ressemble pas vraiment même si je ne nie pas avoir du caractère. De plus, cela parlait beaucoup du montant de mon transfert, ce qui me mettait et me met toujours pas mal de pression sur le dos. J'ai donc préféré me faire oublier un peu, d'autant plus que je me suis fait piéger à plusieurs reprises par des journalistes qui ont déformé mes propos. Moi je suis footballeur, c'est ma passion, mon métier et tout ce que je souhaite c'est d'apporter le maximum à mon équipe. Arrivant dans un nouveau club, un nouvel environnement, un nouveau championnat, je veux pouvoir travailler sereinement, être performant et montrer qui est Nabil Dirar sur le terrain plutôt que dans les journaux.