Les points sur les i : C'est à une véritable main mise casablancaise sur le titre de champion de la 1ère division (appelée ensuite Botola et enfin Elite) que l'on assiste ces dernières années. Wydad et Raja qui seront, In Chaâ Allah, tous deux nos représentants en Ligue des Champions, ont trusté les titres. Samedi, le Raja a succédé au Wydad, champion en titre et qui doit maintenant se tourner vers Le Caire et éliminer Simba pour bien effacer le cauchemar de Mazembe. On aimerait voir sur le plan continental, la même domination casablancaise afin que le Maroc puisse aligner au niveau des champions africains, le même palmarès que le Cameroun, l'Egypte, voire la Tunisie. Pour être crédible, le champion du Maroc doit aller le plus loin possible dans les compétitions de la CAF. La saison passée, sans le FUS, le palmarès international du football marocain aurait été tristement vierge. L'occasion de rendre un autre hommage à l'équipe r'batie qui, malgré son épopée africaine n'a guère réveillé l'attention des masses populaires. Quelle est donc cette malédiction d'impopularité qui a frappé l'un des plus vieux clubs du Royaume et qui, jadis, remplissatent à ras bord son stade près de Bab Rouah ? Les matches sur la terre rouge du « Fath » hantent encore la mémoire des amateurs de football, cette terre battue où des Akesbi, Ben Barek, Blinda, Arrouba, Zaz, Sghir, Maghraoui, Fattah et tant d'autres ont écrit en lettres d'or de belles pages du football marocain. Le FUS donc a été l'an dernier, le club n° 1 du Maroc. Il reste maintenant au Raja et au Wydad, mais aussi au DHJ, ou au MAS, bien malheureux en cette fin de saison, à aller le plus loin possible en CAF et pourquoi pas jusqu'au bout ? Sans des équipes qui s'imposent sur le plan extérieur, nos titres nationaux ne voudront pas dire grand chose, si ce n'est qu'on a été moins faible que les autres faiblards. Or, un champion, un vrai, c'est celui qui est plus fort que les autres. Tous les autres… Et y compris, bien sûr, et surtout, hors de nos frontières. Manchester United et Barça. Le champion d'Angleterre contre le champion d'Espagne en finale de la ligue des champions européenne. Ça c'est du lourd et personne n'y trouve à redire, la présence de ces deux mastodontes au sommet européen qui se jouera samedi prochain à Wembley, marque la suprématie des championnats espagnols et anglais sur le reste d'un continent où l'on trouve tout de même l'Italie et l'Allemagne. Si l'on ajoute que derrière le Barça ou Manchester, il y a des seconds (Réal, Chelsea…) qui ont eux aussi beaucoup d'allure, on saura que les copains de Messi ou de Rooney ne sont pas là par hasard… Ce sont ceux-là les grands clubs, des vrais de vrai… Au lendemain de la finale européenne, tout le gotha du foot mondial se retrouvera à Zurich pour le Congrès de la FIFA (30 mai au 2 juin) où Blatter jouera sa présidence face au très ambitieux Ben Hammam. Qui gagnera la finale de la Ligue des Champions le 28 mai ? Dieu seul le sait, tant le football peut être imprévisible et difficile à pronostiquer. Et qui gagnera le duel Blatter-Ben Hammam, le 1er juin à Zurich ? Là, les choses sont plus claires et beaucoup moins imprévisibles qu'un match de foot. Il semble que pour Blatter, il n'y ait pas péril en la demeure. Comprenne qui peut. Le club où Naybet a connu ses plus grandes heures de gloire, le Déportivo de la Corogne est tombé en 2ème division espagnole samedi. Triste sort pour un club d'une petite ville (40.000 habitants) qui a pendant des années tenu tête au Réal et au Barça et même aux plus belles équipes d'Europe. Tout a une fin. Et bonne chance pour notre Nourredine national dans son rôle de conseiller auprès du président de la FRMF. (Najib Salmi) Source : L'Opinion