Le tirage au sort des matches de la Confédération Africaine (Ligue de Football des Champions et Coupe de la CAF) et qui intéresse le Wydad, le Raja, le MAS et le DHJ doit être apprécié comme un événement majeur pour le football marocain. Surtout que nos dirigeants de clubs et les médias ne commencent pas à parler des difficultés des voyages de terrains inhospitaliers ou d'arbitres partiaux, incompétents et acharnés à notre perte. Jouer les tours supérieurs des compétitions et y affronter les gros bras du continent doit être considéré plutôt comme une chance donnée à notre football pour qu'il grandisse. Jouer en terre africaine – notre terre tant il est incontestable que nous sommes africains – n'est ni une punition, ni une h'chouma. C'est un honneur et un privilège. Arrêtons de nous focaliser sur le Barça ou Manchester, ou tous les autres clubs européens que l'on admire. Ces équipes ont leur mode de vie, leurs milliers de fans et leurs millions d'euros, nos équipes ont leur environnement, leur vécu, leur situation et elles doivent aller là où les mènent leur destin. Et leur destin ne peut être qu'Africain. Point final. Alors se complaire dans le rôle de victimes et de « pleureurs » est indigne. La CAF a donné au Wydad et au football national une belle leçon de moralité sportive et de rigueur juridique. Heureusement que le T.P. Mazembé avait un joueur non qualifié dans ses rangs. Oui, heureusement, sinon aujourd'hui, le Wydad qui a obtenu le sursis avec un match barrage à disputer sur terrain neutre en cette fin du mois de mai, ne serait qu'un club éliminé à la régulière (les 2 buts du Mazembé étaient valables) et avec des joueurs et un entraîneur sanctionnés. Le sympathique Fakhreddine qui a orchestré la manœuvre de dénonciation de l'arbitrage, s'est retrouvé pris à son propre piège. Il est suspendu et ne sera pas de la suite du parcours wydadi, du moins à titre officiel. Le joueur que les caméras ont montré en train de cracher (une honte, un scandale inqualifiable) a reçu une sanction exemplaire… et bien méritée. Que nos joueurs perdent cette détestable habitude d'agresser et de cracher. C'est à cette éducation que doivent se consacrer leurs dirigeants et coachs au lieu de leur pardonner tout et leur permettre n'importe quoi. Pour finir, on dira que Lamyaghri, dont le caractère détestable est un sacré handicap pour son talent, doit désormais saisir la chance que lui a donnée la CAF. Les Algériens de Rawrawa estiment que ce garçon aurait dû être suspendu après sa pitoyable exhibition au Congo (les images sont implacables). L'international wydadi sera à Marrakech, In Chaâ Allah, pour le match retour le 4 juin. Dans quel état physique et psychologique sera-t-il ? C'est l'une des questions qui se posent, d'ores et déjà, et l'une des équations que doit résoudre Gerets. Un Gerets qui, apprend-on sur « Al Mountakhab », est reparti vers l'Europe et plus précisément à Londres pour discuter (encore et encore) avec Arsène Wenger et Chammakh. « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage » dit le célèbre poème mais pour nos coachs nationaux il faut changer les paroles : « Malheureux comme les entraîneurs des Lions de l'Atlas qui souvent accumulent les trajets en avion pour rien ». De tout temps, les Fakhir, Madih, Fathi Jamal, Henri Michel, les Moumen, et autres responsables techniques ont multiplié les voyages en Europe. Pour quel résultat ? On vous laissera juger par vous-même. La liste des sélectionnés marocains doit être connue demain (19 mai), c'est ce qui avait été annoncé par Gerets lui-même. Il aura pris un peu de retard sur son homologue algérien. Bien sûr, cela ne veut rien dire. Mais tout de même… ça prouve une certaine confusion, sinon un embarras certain. Ya hafid !