L'homme du match. Touché à la cheville samedi, où il a inscrit son 4e but en 6 matches, le Caennais manquera Arles-Avignon en Coupe de la Ligue. Sous le feu des projecteurs, El-Arabi fait le point sur son début de saison canon. Vous sortez d'une longue séance de soins ce matin (lire dimanche) : il y a des bobos après cette victoire à Lorient ? Oui, j'ai pris une semelle en 2e période sur la cheville, j'ai une petite entorse. Je ne pourrais pas jouer mercredi à Arles-Avignon, mais je ne pense pas que ce soit trop embêtant non plus : pour la réception de Bordeaux samedi ça devrait aller, en tout cas j'espère ! Les médias parlent encore beaucoup de vous après votre prestation en Bretagne : avec El-Arabi, on va finir par tomber dans le star-système ! (Rires) Il ne faut pas exagérer, on en fait quand même un peu trop autour de moi ! Il n'y a que six matches joués, c'est ma première saison à ce niveau, faut pas abuser... Après, je n'oublie pas que si je suis performant, c'est parce que le collectif fonctionne très bien. Tout va très vite pour moi en ce début de saison, plus que je ne l'aurais cru, et je suis surtout content d'avoir gardé ma lucidité devant le but. Je m'éclate comme un gamin, mais je ne suis pas Lisandro ! Vous gardez les pieds sur terre ? Oui, ça, c'est une de mes spécialités ! Non, sérieusement, je ne me prends pas la tête, je savoure simplement parce que j'ai vraiment galéré pour en arriver là. Ma famille, mon entourage, tout le monde est très présent pour m'aider. Et puis dans le vestiaire, il y a les anciens qui sont là pour me cadrer, et j'ai besoin de ça ! Là tout est rose, mais quand les choses tourneront moins rond, j'aurais aussi besoin d'eux. Depuis l'an passé, je n'ai pas encore connu de vrai trou, mais je sais que ça peut très vite arriver. Plutôt que de vous encenser, Franck Dumas a insisté sur vos défauts samedi : ça vous inspire quoi ? C'est normal. On connaît le coach, on est toujours franc l'un envers l'autre, et je préfère qu'il me dise les choses. Je sais que je dois progresser dos au but, et que perdre le ballon trop facilement dans la zone de construction met l'équipe en danger. En L1 tout va plus vite et la moindre erreur se paye, alors je travaille sur ça. Il faut que je limite davantage mes touches de balle. Surtout si vous devez évoluer plus souvent en pointe, devant un trio Hamouma - Nivet - Mollo... C'est sûr. Mais c'est une association qui peut marcher : Benj'apporte de la maîtrise et sait donner de bons ballons dans les espaces, c'est forcément intéressant pour un attaquant. Milieu gauche, avant-centre, attaquant de soutien : vous êtes polyvalent mais à quel poste préférez-vous évoluer ? Je suis plus à l'aise quand je peux naviguer au milieu de terrain, en position de neuf et demi. Après, peu importe le poste, j'essaye de m'y adapter. Caen vit une belle période... Il y a beaucoup de complicité dans le groupe, et sur le terrain on arrive à jouer bien en bloc, à être efficace en contre. On a fait du bon boulot jusqu'ici, à nous de continuer à gérer nos matches et à ne pas s'enflammer !