L'équipe nationale vient de faire un nul qui a l'allure d'une défaite; mais comme nous nous sommes suffisamment lamentés sur notre sort, il est temps d'essayer d'analyser les failles pour trouver des axes de travail dans le futur. Qu'est ce qui n'a pas marché ? Il y a beaucoup de choses qui n'ont pas fonctionné mais nous retiendrons principalement : 1) Le rythme de jeu : trop lent et donnait l'impression qu'on était revenu à l'époque des Sefri-Rbati avec de nombreuses temporisations, des passes en arrière et un abus de passes latérales. Un grand travail attend le staff technique car avec le rythme adopté, qui laisse le temps à l'adversaire de se regrouper, nous ne pourrons battre aucune équipe, aussi petite soit elle. 2) Flottement de la défense : il est évident que Benzoukane et surtout Mahdoufi (un autre Kadouri qui néglige son rôle défensif pour des montées offensives inefficaces) ne font pas l'affaire; ce flottement a été aggravé par les mauvaises prestations des deux demi défensifs : Ahmadi, en méforme et Berrabeh, brouillon et inefficace. 3) La force de pénétration : son absence a beaucoup nui à l'équipe qui a eu moins d'actions dangereuses que l'adversaire. Trois joueurs peuvent assumer ce rôle : Taarabt (blessé), Hajji (a fait ce qu'il a pu en 15 minutes) et El Hamdaoui qui, de toute évidence, n'a plus envie de jouer avec l'équipe nationale et le public le lui rend bien en le sifflant énergiquement. Des évidences à ne pas oublier 1) A deux ou trois joueurs prés, ce sont nos meilleurs joueurs actuellement parmi ceux qui veulent bien porter le maillot national et il faut cesser d'inventer des solutions qui n'existent pas, il faut cesser, actuellement de compter sur la Botola pas encore prête pour alimenter l'équipe nationale en joueur de haut niveau. 2) Il n'y a plus de petites équipes en Afrique et il faut prendre tous les adversaires avec le maximum de sérieux. L'évolution des joueurs : LAMYAGHRY : a fait correctement son travail ; a sauvé 2 ou 3 balles de but. BASSER : a rempli son rôle, sans plus. Les blessures ont eu raison de sa fougue et on reste nostalgique de ses belles montées offensives. BENATIA : se démène sans support et s'est même permis quelques montées rageuses mais son association avec Benzoukane flotte. BENZOUKANE : ne fait pas l'affaire à son poste car trop lent et peu efficace sur l'homme. MAHDOUFI : Enormément de déchet dans son jeu; néglige son rôle défensif et contribue à ralentir le jeu; à remplacer d'urgence. AHMADI : sa légère blessure l'a peut être empêché d'avoir son rendement habituel ; en tout cas, c'est l'un de ses plus mauvais matchs avec l'équipe nationale. BERRABEH : s'est agité en pure perte et, comme la plupart des joueurs issus de la Botola, il n'a pas encore compris que le football est un jeu simple. HERMACH : une des rares satisfactions bien qu'il ait été moins brillant que lors du précédent match. BOUSSOUFA : a été étincelant en première mi-temps avant de s'éteindre inexplicablement en deuxième pour terminer sur une fausse note à la dernière minute : il tire au lieu de servir ses partenaires mieux placés. Boussoufa aurait pu changer sa manière de centrer CHAMMAKH : Serré de prés, n'a pas pu faire étalage de son talent mais s'est montré volontaire dans l'éffort et dangereux en de nombreuses occasions. ELHAMDAOUI : Pendant le match, il rêvait au port d'Amsterdam ; qu'on le laisse se consacrer à son club l'Ajax, car le fier public marocain ne veut plus de lui. EL ARABI : doit jouer dans de meilleures conditions. s'est proccuré l'unique occasion dangereuse coté Marocain. HADJI : A eu le but dans ses pieds si ce n'était sa malchance ou la chance du gardien adverse ; Youssef, en manque de jeu, est devenu un joker idéal.