Trois jours à peine après la déculottée infligée aux Aigles maliens au Complexe Moulay Abdellah de Rabat (6-0), les Lions de l'Atlas devront confirmer ce résultat et rester au contact de la Côte d'Ivoire (leader de la poule C des qualifications pour le Mondial 2018), un objectif qui passe par une deuxième victoire ce soir (à partir de 20h) à Bamako face aux hommes d'Alain Giresse. Renard sera privé de Younes Belhanda (suspension) et Aziz Bouhaddouz (blessé), mais dispose de suffisamment de doublures pour combler ces brèches. L'euphorie engendrée par la large victoire de la sélection nationale marocaine aux dépens de son homologue du Mali (6-0), vendredi à Rabat pour le compte de la 3e journée des qualifications pour la Coupe du monde Russie 2018, a déjà laissé place à l'appréhension, puisque les Lions de l'Atlas devront absolument continuer sur leur lancée s'ils espèrent «entretenir le rêve de la qualification», aux dires du coach national. En effet, Hakim Ziyech et compagnie devront aller s'imposer sur la pelouse du Stade du 26 mars à Bamako, face à une sélection malienne revancharde qui aura à cœur de laver l'affront de vendredi dernier. Logé en deuxième position dans le groupe C des qualifications africaines à deux longueurs de la Côte d'Ivoire (7 pts), le Maroc n'aura d'autres choix que de maintenir la pression sur les Eléphants. Ces derniers accueilleront les Panthères du Gabon à Abidjan, mardi à 18h30 (heure marocaine), pour une rencontre qui semble largement dans les cordes des Ivoiriens, qui avaient corrigé Aumabeyang et consorts en plein Libreville samedi (3-0). Les Lions d'Hervé Renard sont donc tenus de s'imposer à Bamako pour maintenir l'écart à deux points ou, dans le meilleur des cas, rétrécir l'écart au cas où les Eléphants viendraient à trébucher à domicile. La délégation marocaine, composée d'une cinquantaine de personnes, dont les joueurs, les staffs technique et médical et les membres fédéraux avec à leur tête le président de la FRMF Fouzi Lekjaâ, a atterri à Bamako dimanche en début de soirée après 3h15 de vol. Enfoncer le clou à Bamako Une seule séance d'entraînement était prévue, lundi, sur le stade devant accueillir la rencontre. Auteur d'une prestation correcte à Rabat, le médian Younes Belhanda ne sera pas de la partie mardi, en raison du cumul de cartons jaunes. En pointe de l'attaque, Aziz Bouhaddouz ne pourra pas non plus prendre part à la rencontre. L'attaquant du club allemand de Sankt Pauli a pratiquement quitté le rassemblement de la sélection, suite à une blessure contractée samedi à l'entraînement. Toutefois, Hervé Renard dispose de plusieurs doublures dans son effectif pour pallier ces absences : Fayçal Fajr, Mohamed Fouzair et Youssef Ait Bennasser pour Belhanda et Khalid Boutayeb, Rachid Allioui, Mimoun Mahi et Walid Azaro pour Bouhaddouz. Alain Giresse, quant à lui, ne pourra point compter sur les services de deux de ses défenseurs titulaires, Bakaye Dibassi et l'ancien joueur de la Renaissance sportive de Berkane Mohamed Omar Konaté, expulsés par l'arbitre camerounais Alioum Alioum à Rabat. Une situation que le sélectionneur national Hervé Renard tentera d'exploiter, en croisant les doigts pour que ses attaquants soient aussi reluisants que lors de la soirée de l'Aïd, notamment Ziyech qui a illuminé la pelouse du Complexe Moulay Abdellah de sa vision de jeu hors norme et de ses passes chirurgicales. Le Maroc devra donc enfoncer le clou à Bamako cet après-midi, sachant que son adversaire, qui cherchera forcément à rendre la claque, encourt des critiques acerbes allant jusqu'aux menaces de boycott (voir encadré). «Score inconvenable et inadmissible», «indignation et humiliation»... les titres de presse au Mali n'ont pas lésiné sur les mots pour décrire la correction subie par leur sélection et exercent, de ce fait, davantage de pression sur les Aigles qui risquent de flancher définitivement mardi, ce qui n'est pas pour déplaire à Renard et ses Lions.