Plusieurs joueurs comme Hadji, Chamakh, Chrétien ou Ait Fana refusent de s'entretenir avec les rédacteurs LDA par solidarité pour leur conseiller critiqué pour son influence néfaste sur nos lions. Néanmoins, LDA continue de partager avec ses lecteurs les entretiens de ces joueurs trouvés ici et là. Une manière pour LDA d'outrepasser cet embargo médiatique qui lui est imposé par ce dite conseiller. Aujourd'hui, LDA vous présente un entretien de Youssef Hadji que l'on doit à mercato365. Ce lion, en fin de parcours à Nancy, revient sur la saison de l'AS Nancy-Lorraine et évoque son avenir pour les quelques années qui lui restent encore à jouer dans un niveau respectable. Youssouf Hadji, comment analysez-vous ce dernier succès face au Racing Club de Lens (5-1, 30eme journée de Ligue 1) ? Cette victoire va nous faire énormément de bien. En plus, il y avait la manière. Après certaines contre-performances, on avait vraiment besoin de renouer avec la victoire à domicile. On a retrouvé une équipe décisive. Ces derniers temps, on s'est procuré des occasions. Mais on n'arrivait pas à les mettre au fond. Ensuite, on doutait forcément. Ça nous a pénalisés. L'équipe a fait des progrès dans le jeu, on a pris davantage de risques. Mais ce n'est pas toujours payant. Là, la donne a changé. Après l'ouverture du score, l'équipe s'est libérée. C'est de bon augure pour la suite. On peut faire quelque chose de bien. On a repris confiance. Quel regard portez-vous sur la prestation de votre coéquipier Issiar Dia, auteur d'un triplé ? Il a vraiment franchi un cap cette saison. C'est devenu un très bon joueur. Il n'a pas eu beaucoup de chance cette saison. Mais malgré quelques pépins physiques, des poteaux ou je ne sais pas quoi d'autre, il n'a jamais lâché. On est tous très content de son triplé. C'est un signe du destin. Il va aller très haut. On vous sent très proches tous les deux, non ? Oui, ça colle bien entre nous. C'est quelqu'un avec qui je me suis tout de suite bien entendu. Et ça se ressent sur le terrain. L'ASNL pointe à la douzième place du classement. Que vous a-t-il manqué pour voir plus haut ? On a manqué de constance. Mais c'est difficile à expliquer. A domicile, on a le parcours d'un relégable (ndlr : les Lorrains sont dix-huitièmes avec huit défaites à Marcel-Picot) alors que c'est totalement l'inverse à l'extérieur. C'est incompréhensible. Par le passé, on avait davantage tendance à faire le contraire. Si on avait pu grappiller davantage de points chez nous, on aurait sûrement connu une toute autre saison. C'est dommage. Mais ça doit nous servir pour l'avenir, pour continuer à grandir et s'installer dans le haut du tableau. « Mon avenir ? Je me pose des questions » L'été dernier, vous aviez été proche de rejoindre l'AS Saint-Etienne. Ça n'a pas été trop dur de repartir avec le club nancéien ? Non, pas tout. Ici, je suis à la maison. On va dire que ce n'était pas le moment de partir, ce n'était pas mon heure. Notre saison est mitigée mais j'ai pris du plaisir. Là, je suis à fond pour la dernière ligne droite. On vous annonce partant l'été prochain. Qu'en est-il ? Oui, peut-être. Je me pose des questions. On verra en fonction des différentes propositions. J'aimerais bien connaître une expérience à l'étranger. Mais je ne ferme pas la porte au championnat de France. L'Olympique de Marseille serait notamment sur le coup, non ? Il y a des bruits. C'est flatteur. C'est un club qui fait rêver. Ce serait énorme si je pouvais aller là-bas. Tout le monde voudrait évoluer dans un tel club. Discutez-vous de cette situation avec Issiar Dia et Michaël Chrétien qui pourraient aussi changer d'air l'été prochain ? Oui, on en parle. Ce sont des valeurs sûres de notre championnat et des clubs vont sûrement s'intéresser à eux. Mais il ne faut pas s'enflammer. Faut-il s'inquiéter pour l'avenir de l'ASNL ? Chaque année, il y a des joueurs qui arrivent, d'autres qui partent. Mais là, ça ne sera pas forcément évident de remplacer des joueurs comme Issiar Dia ou Michaël Chrétien. Mais je fais confiance aux dirigeants. Ils ont toujours su gérer ce genre de période. Le club a un bel avenir devant lui. J'en suis persuadé.