La sélection nationale U20 s'est rendue mercredi à Banjul, où elle affronte à deux reprises la sélection gambienne des joueurs locaux. Une confrontation de choix pour les hommes de Mark Wotte, en vue de la participation aux Jeux de la Francophonie, prévus en juillet prochain à Abidjan. La sélection nationale U20 a rallié dans la nuit du 22 au 23 mars Banjul, où elle affronte à deux reprises la sélection gambienne des joueurs locaux. À cet effet, le sélectionneur Mark Wotte a fait appel à 24 joueurs pour prendre part à ce périple. Les deux matchs sont programmés les 26 et 28 mars au même horaire (17h). «L'objectif de ces deux matchs, confie le technicien néerlandais, est de permettre aux joueurs de s'acclimater aux conditions des matchs disputés en Afrique subsaharienne. Le joueur marocain a besoin de cette expérience. Mais il ne peut l'acquérir que s'il commence très tôt, avant d'arriver en équipe nationale A.» La sélection junior comprend 10 joueurs évoluant en Europe. «C'est la deuxième fois cette saison qu'on a l'occasion de faire jouer ensemble les jeunes issus de la Botola avec ceux évoluant en Europe, après le match contre le Portugal en novembre dernier», précise Wotte, qui a dû composer avec quelques défections de dernière minute. La concentration est également une occasion de voir de plus près les jeunes joueurs qui ont rendu de belles copies en Botola. «Des joueurs comme Badr Gadarin (WAC) et Zakaria Nassik (KACM) ont été excellents depuis quelques semaines. C'est un peu dommage qu'on n'ait pas pu avoir Anas Jebroun (MAT), qui est blessé.» Une confrontation pour mieux forger le caractère À quelques mois des Jeux de la Francophonie, prévus en juillet à Abidjan, les Juniors ont surtout besoin d'adhérer à un esprit de groupe qui, accompagné d'une bonne maitrise tactique, peut s'avérer un élément clé pour la réussite. «Nous avons tous vu comment l'équipe nationale A s'est transcendée lors de la CAN, grâce à la force de caractère de tout le groupe, rappelle Wotte. C'est le même tempérament que l'on veut inculquer aux juniors, afin qu'ils intègrent la sélection sénior avec un mental bien forgé.» C'est justement dans la difficulté que les joueurs donnent le maximum d'eux-mêmes, selon le technicien néerlandais. «Nous aurions pu disputer un match facile contre une petite sélection, mais nous avons préféré jouer contre la Gambie, dont la moyenne d'âge est autour de 26-27 ans.» Le pari sur les jeunes encore difficile en Botola Hormis quelques exceptions, les joueurs de moins de 20 ans trouvent très peu de places de titulaires dans les équipes de Botola. Selon Mark Wotte, «les entraineurs des clubs au Maroc sont très réticents à l'idée de parier sur les jeunes, surtout quand on voit la pression des résultats qu'ils subissent. Nous essayons de leur parler régulièrement pour les exhorter à inclure plus de jeunes dans leurs formations». Un pari que très peu de techniciens sont prêts à faire. «Nous travaillons chaque mois avec les joueurs locaux à l'occasion de stages organisés à Maâmora. L'objectif est de former une équipe qui disputera les Jeux de la Francophonie en Côte d'Ivoire l'été prochain. Là encore, pour gagner en expérience», a conclu le sélectionneur.