L'Assemblée générale élective de la Fédération algérienne de football (FAF) aura lieu, aujourd'hui, au Centre technique national de Sidi Moussa, avec un candidat unique, en la personne de Kheireddine Zetchi. Un conclave qui se tiendra dans un contexte particulier au vu des événements survenus après la fin du délai de dépôt de candidatures, fixé au 12 mars. Le président de la commission de candidatures, Ali Baâmeur, président de la Ligue de Ouargla, avait, au lendemain de cette date, décidé du report de l'AGE pour le 27 avril. Une démarche soutenue par tous les membres de la commission électorale. L'argument s'appuie sur le respect des statuts de la FAF et de la FIFA qui stipulent que l'AG élective doit avoir lieu 60 jours après l'AG ordinaire. Et cette dernière a eu lieu le 27 février. Seulement, ce report n'avait pas été du goût du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Même si au niveau de la tutelle l'on s'interdit toute ingérence, il n'est un secret pour personne que c'est sous la pression du MJS que des membres de la commission électorale, en l'absence de Baâmeur, ont décidé de revenir à la date initiale : le 20 mars. De plus, ils ont invalidé la liste de Abdelkrim Medouar. Seul le président du PAC est candidat. Beaucoup a été dit. Certains ont même prédit une intervention de la FIFA, suite à ce qu'ils considèrent comme une «ingérence du gouvernement» dans le processus électoral de la FAF. Mais, jusque-là, rien d'officiel. L'AGE aura bel et bien lieu aujourd'hui. Zetchi fera-t-il face à une résistance de la part de certains membres de l'AG ? Personne ne peut prévoir la position qu'adopteront notamment les présidents de club «contestataires», ceux-là qui étaient derrière la liste rejetée de Medouar. En tout cas, Zetchi doit avoir la «majorité absolue» des voix, comme le stipule l'alinéa 1 de l'article 16 du code électoral de la FAF : «Les élections se font à bulletin secret pour toute élection d'un organe ou d'une personne. La majorité absolue des suffrages exprimés est nécessaire au premier tour». Le feuilleton du renouvellement de l'instance footballistique nationale pourrait connaître son épilogue aujourd'hui. Sauf grand bouleversement, le président du PAC sera le successeur de Mohamed Raouraoua qui a trôné sur la FAF pendant trois mandats, dont deux de suite. Fortement critiqué après l'élimination précoce de la sélection nationale de la CAN 2017, celui-ci n'a pas jugé bon de présenter sa candidature pour un autre mandat.