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Hayatou, le président Baobab | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 10 - 09 - 2012

Il préside de la CAF (confédération africaine de football) depuis 1988, et il compte le rester. Pour les élections de 2013, Issa Hayatou est l'unique candidat à sa succession après l'élimination de l'ivoirien Jacques Anouma
C'est un « Baobab ». Il est à la tête de la confédération africaine de foot depuis 25 ans. Elu en 1988 au Maroc, Issa Hayatou dure dans le temps. Le président de la CAF va se représenter aux élections pour la présidence de l'organisation une énième fois. L'assemblée générale de la CAF s'est réuni en congrès exceptionnel aux Seychelles le 3 septembre 2012, lors de cette réunion, il a été décidé d'écarter aux élections « toute personne n'étant ou n'ayant pas été membre du Comité exécutif de la CAF ». Une motion proposée par le président de la fédération algérienne de football, Mohammed Raouraoua. La motion a été votée par 44 des 51 membres de la confédération. Six pays (Liberia, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Niger et le Burundi) ont voté contre cet amendement. L'amendement a fait l'affaire de Issa Hayatou qui se retrouve seul candidat puisque le candidat Jacques Anouma n'est pas membre du comité exécutif de la CAF qui est composé de 13 personnes. Anouma est un simple observateur à la CAF puisque son titre de membre au comité exécutif à la FIFA lui permet cela. Il ne pourra donc pas se présenter en mars prochain lors des élections pour la présidence de l'instance africaine, qui aura lieu le 10 mars 2013 au Maroc. La voie donc est libre devant le camerounais Issa Hayatou pour qu'il soit réélu.
Un septième mandat de quatre ans
Issa Hayatou se porte candidat pour sa propre succession à la tête de la Confédération africaine de football.
Hayatou est un ancien de la place. Agé de 67 ans, la loi lui permet de se représenter encore une fois, l'âge limite étant de 70 ans. Cela n'aurait pas été faisable sans Mohammed Raouraoua. L'algérien est de mèche avec le président de la CAF. En modifiant les textes de l'organisation africaine, Hayatou et Raouraoua ont passé un pacte. Le patron du football algérien, membre du Comité exécutif de la CAF, voudrait barrer la route à toute personne qui voudrait faire de l'ombre à Hayatou ou à lui s'il aurait l'intention de se présenter dans l'avenir. Raouraoua voudrait construire une stratégie de conquête du pouvoir. Il sait que ce mandat pourrait être le dernier de Hayatou qui a des soucis de santé. Il prépare ainsi son avenir en excluant tous ceux qui ne font pas partie du cénacle. Cependant les partisans de la politique de Hayatou se défendent. Un membre de la Commission d'arbitrage de la CAF, avance que « l'amendement a été effectué pour protéger la CAF». Le membre ajoute que cela était indispensable pour barrer la route « aux aventuriers, soutenus par un président de la République, qui voudrait diriger la CAF ». En agissant de la sorte, Hayatou and Co ne sortent pas du lot. Ils ont agit comme ces Présidents de république. Amender des textes en sa faveur est une pratique illégale également. Une dictature même. Le texte amendé met également les bâtons dans les roues au président de la fédération royale marocaine de football, Ali Fassi Fihri. Selon Footafrique, « la proposition d'amendement des statuts de la CAF par Mohamed Raouraoua fait partie du pacte secret entre lui et Issa Hayatou. Il s'agit de barrer la route au candidat marocain pour le comité exécutif de la CAF dans la zone Nord ». Pour rappel, ce même 3 septembre Mohamed Raouraoua a perdu son poste à la tête de l'UNAF (Union Nord Africaine de Football) en faveur de Ali Fassi Fihri. Selon le site, Ali Fassi Fihri jouit d' « un grand prestige au sein du football africain ». Cependant, Rouaraoua pourrait avoir de mauvaises surprises puisque Hayatou est un fan du Maroc et pourrait donc soutenir la candidature du Marocain. En 2004 déjà, lors d'un congrès de la CAF, le président de l'organisation africaine « déplorait l'absence du Maroc au sein du comité exécutif ». Hayatou avait souligné que « la perte du siège ne veut pas dire que le champ d'action et d'intervention du Maroc a été limité ». « Le poids du Maroc est très grand puisqu'il est très bien représenté au sein des commissions de l'instance » a-t-il ajouté. Hayatou avait également soutenu toutes les candidatures présentées par le Maroc pour organiser des évènements footballistiques à l'échelle continentale ou internationale. Dernière en date, l'organisation de la Coupe du Monde 2010 et celle de la CAN 2015. Le Maroc le lui rend bien aussi puisque le Royaume le soutient à chaque fois qu'il se représente pour le fauteuil du président de la CAF. C'est le donnant-donnant qui règne dans leurs relations.
Hayatou, le prince
Ce que peu de gens savent, c'est que le camerounais Issa Hayatou est un prince coutumier. Il appartient à une famille musulmane originaire de Garoua. Le père de Hayatou est un Lamido, ce qui veut dire, sultan. Hayatou est un professeur d'éducation physique à l'origine. Il est aussi ancien champion d'athlétisme. Lors de sa victoire en 1988 à Casablanca, il avait en face de lui deux candidats : Un membre fondateur de la CAF, le soudanais Mohamed Abdelhalim, le journaliste et arbitre Togolais Folly Ekué. Hayatou a remporté ces élections au troisième tour avec 22 voix contre 18 pour le togolais Ekué. Joao Havelange, président de la FIFA à l'époque avait qualifié Hayatou d' « interlocuteur compétent et efficace ». Le camerounais, successeur de Tessema, avait donc un soutien de taille. Malgré ses belles paroles, Havelange ne suivait pas Issa dans tout ce qu'il faisait. Le brésilien président de la FIFA avait même « rejeté » en juillet 1988, la candidature du Maroc à l'organisation de la Coupe du monde 1994 au profit de celle des Etats-Unis. Hayatou était déçu mais n'a pas baissé les bras. Plusieurs évènements joueront en sa faveur : La réadmission de l'Afrique du Sud à la CAF, les performances des africains en Italie 1990, ce qui presse Havelange de donner plus d'importance aux pays africains. A New York, en Octobre 94, le comité exécutif de la Fifa octroie à l'Afrique, sur proposition de son président, 5 places (sur 32) à la Coupe du monde 1998 et aux suivantes. Hayatou jubile mais pas pour autant rester éternel aux commandes de la CAF. Un jour, il comprendra.
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