«Communiquer autour de la stratégie de développement adoptée par la Fédération royale marocaine de football (FRMF). Ensuite, échanger avec nos partenaires sur les mécanismes à mettre en place pour la professionnalisation des clubs d'ici 2026», a d'emblée expliqué le président de la fédération, Fouzi Lekjaa, lors de la séance inaugurale des journées nationales du football qui se tiennent à Skhirat les 30 et 31 mai. Restructurer la Fédération et les ligues régionales de football est d'ailleurs d'actualité. Et ce au même titre que la mise à niveau financière et humaine des clubs. Plusieurs conventions ont ainsi été signées hier par la fédération de football. L'une d'elles porte sur un partenariat avec l'Office de formation professionnelle (OFPPT) et le Centre de droit et d'économie du sport basé à Limoges. Une autre convention sur la sauvegarde du patrimoine historique du football a été signée avec le Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération. Un 3e partenariat a été conclu avec le ministère des Sports et de la Jeunesse. «Les journées nationales du football» se poursuivent pour stimuler la réflexion. En effet, durant deux jours, plus d'une dizaine d'ateliers sont programmés. Ils concernent notamment les avancées et les limites de la loi du sport, le cahier des charges des clubs professionnels (2016-2017), la création de société sportive (exclusivement en société anonyme), régime fiscal des clubs, les infrastructures sportives... Le gouvernement, lui, a été massivement présent à ce rendez-vous du monde footballistique. En effet, pas moins de quatre ministères (l'Intérieur, Jeunesse et Sports, Education nationale, Affaires générales) se sont relayés au micro. La violence dans les stades a été pratiquement au cœur de toutes les interventions. Charki Draiss, le numéro 2 du ministère de l'Intérieur, appelle à «une meilleure coordination sécuritaire» entre les différents acteurs. Il insiste sur l'activation des commissions locales chargées d'assurer l'organisation et le suivi des manifestations sportives. Cet organe est prévu par la loi contre la violence dans les stades, intégrée au code pénal. «Des directives ont été données pour faire appliquer la loi», précise le ministre délégué à l'Intérieur. Le transport collectif des supporters d'une ville à l'autre sera mieux encadré. Car il constitue «un facteur de risque pour la sécurité interne», précise l'Intérieur. «L'Etat a décidé de frapper fort les fauteurs de troubles», assure pour sa part Mohamed Louafa, ministre délégué aux Affaires générales et de la gouvernance. Et ce au moment où la fédération du football annonce l'instauration des sièges numérotés dans les stades, verrouillage du système de billetterie, recours aux technologies pour l'accès aux terrains... La violence dans les stades n'est pas la seule épreuve à laquelle fait face le monde du sport. Le dopage provoque aussi des ravages. «Un projet de loi antidopage est prêt et sera incessamment adopté en Conseil de gouvernement», annonce le ministre des Sports et de la jeunesse, Lahcen Sekkourri.