Le Maroc doit se rendre en Algérie pour participer à la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations U17. Seulement, la participation de ses Lionceaux de l'Atlas est très incertaine à cause d'une décision politique des autorités algériennes. Alors que la CAN U17 débute le 29 avril en Algérie, la délégation marocaine est prête pour le voyage mais la Fédération Royale Marocaine de Football attend toujours l'approbation des autorités algériennes permettant à ses Lionceaux de l'Atlas d'effectuer le vol direct de Rabat à Constantine. Pour le moment, l'équipe de Said Chiba se prépare au rendez-vous africain au centre Mohamed VI de Maamoura à Salé attendant désespérément l'autorisation algérienne pour rejoindre leur camp basé à Constantine. Et comme lors du CHAN, tous les indices indiquent que l'état algérien maintiendra son refus d'autoriser le survol de son espace aérien par le transporteur officiel des sélections nationales du Maroc. Si ses médias algériens et étrangers parlent de « boycott« , notre rédaction incite les médias marocains à parler de « Forfait forcé. » Le mot « Boycott » pour les nuls Selon les dictionnaires classiques, ce mot signifie une cessation « volontaire » de toute relation avec un individu, un groupe, un pays... Ainsi, un boycott est donc une action volontaire dont l'objectif est d'infliger un dommage financier ou moral à un individu, à une entreprise ou à un pays, par le refus systématique d'acheter ses marchandises, d'entretenir des relations (sociales, culturelles, économiques) ou de participer à un évènement public. Or, le Maroc ne cherche pas à infliger des dommages financiers ou moraux à l'Algérie et sa FAF. Sa fédération (FRMF) ne réclame rien de plus que ses homologues africaines qualifiées à cette joute continentale. Elle souhaite disposer de sa pleine liberté et respecter ses engagements en effectuant le vol direct pour Constantine à bord d'un avion de la RAM, son transporteur officiel. Une requête totalement légitime, sauf pour les Kraghlas qui refusent d'ouvrir provisoirement leur espace aérien. Il est donc absurde parler de « boycott » dès lors que le Maroc et sa FRMF se voient refuser ce que l'Algérie accorde volontiers aux autres pays et fédérations. On se demande qui boycotte l'autre ! La FIFA n'est pas la CAF ! Sauf improbable rebondissement, les Lionceaux de l'Atlas U17 ne participeront pas à la CAN de la catégorie qui se débutera en Algérie à partir du 29 avril. La sélection marocaine, censée participer au Championnat d'Afrique des nations U17, se verra certainement refuser l'autorisation de décoller pour un vol direct vers Constantine. Conséquence, la délégation marocaine sera contrainte de rester au Maroc et la cause sera alors imputée aux autorités algériennes, toujours bien décidées à mêler Sport et Politique. Par ailleurs, le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, sait pertinemment que la CAN U17, qualificative au Mondial de la même catégorie, se déroulera sous l'égide et la supervision de la FIFA, pas seulement de la CAF. Cette dernière a fait preuve d'un laxisme sans précédent lors du dernier CHAN. Son président, Patrice Motsepe s'était contenté de déclarer : « Nous ne voulons pas que la politique s'invite dans le football. » Contrairement à la CAF, La FIFA ne va pas apprécier l'ingérence de l'état algérien. L'instance internationale devra entériner le « forfait forcé » des marocains pour ce Championnat d'Afrique des Nations, mais elle ne les sanctionnera pas car cas de force majeure. Avant le début de ce CHAN de malheur, Fouzi Lekjaa avait indiqué que les Lions U23 s'étaient préparés depuis des mois et que sa fédération avait tout mis en place pour les préparer au mieux, « mais en l'absence d'une réponse favorable des autorités algériennes, nous ne pourrons pas disputer le CHAN. » avait déploré le dirigeant marocain. Si le forfait forcée se confirme, les Lionceaux de l'Atlas U17 ne seront pas sanctionnés par la FIFA qui devra prendre des mesures contre l'Algérie. Les Lionceaux pourraient même être automatiquement qualifiés à la Coupe du Monde si le Maroc est désigné pays hôte. On rappellera que le Royaume Chérifien est fortement pressenti pour remplacer le Pérou, initialement désigné pays hôte de la 19è édition de la Coupe du Monde U17. Lekjaa ne lâche rien Que l'Algérie et la CAF se rappellent que Fouzi Lekjaa a indiqué, début mars dernier, qu'il fera appel de la décision de la CAF après le scandale du dernier CHAN lors duquel l'Algérie a tout mis en œuvre pour politiquer la participation des Lions de l'Atlas U23. Le dossier est toujours entre les mains du TAS. Nous rappellerons qu'aucune sanction n'a été infligée au pays hôte du CHAN 2022 qui a empêché la sélection du Maroc, tenante du titre, de participer à cette édition. Cette édition a également été marquée par les dérives politiques, racistes et anti-sportives du régime algérien à l'égard du Maroc et de sa population. « Les décisions prises par la CAF n'ont pas désigné les responsables du préjudice subi par l'équipe nationale, privée de défendre son titre, ainsi que des violences dont ont été victimes les supporters marocains. L'équipe nationale a subi un préjudice. Les responsabilités doivent être déterminées. C'est l'objet de notre appel », avait précisé Lekjaa pour justifier son recours au TAS. « La personne ayant pris la parole lors de la cérémonie d'ouverture de cette compétition doit faire l'objet des sanctions qui s'imposent dans le cas d'espèce« , a indiqué Fouzi Lekjaa il y a quelques semaines. FRMF et CAF suivent la procédure Comme lors du CHAN, la Confédération africaine de football (CAF) a publié la liste des 26 Lionceaux de l'Atlas retenus par Saïd Chiba pour participer à la CAN U17 en Algérie. La liste, soumise par la Fédération royale marocaine de football (FRMF), est dominée par la présence massive des joueurs de l'Académie Mohammed VI de Football et du Fath Union Sports. Seulement trois joueurs évoluant en Europe. Il s'agit d'Adam Boufandar (Juventus, Italie) et des attaquants, Othmane El Idrissi Errahali (Darmstad, Allemagne) et Zakaria Ouazane (FW, Ajax, Pays-Bas).