Sa mise à l'écart d'Amine Harit, son avis sur les Botolistes, ses souvenirs algériens…le sélectionneur national Vahid Halilhodzic a évoqué différents sujets lors d'une interview accordée à Medi1.Le sélectionneur des Lions de l'Atlas, Vahid Halilhodzic, a été l'invité de l'émission L'Club sur Medi1 Radio, ce mercredi 27 novembre. Le Franco-Bosnien est notamment revenu sur les lacunes offensives des Lions, Ziyech mais aussi le cas Harit. Voici l'essentiel de son intervention. Pourquoi les Lions ne brillent plus? "Je suivais le football marocain avant même de venir ici. La qualification pour la Coupe du monde, 20 ans après, a créé une certaine euphorie. Mais après, il y a eu une baisse de régime. C'est ce qui est arrivé à la sélection algérienne après le Mondial 2014. Ce n'est certes pas agréable, il y a un désamour qui s'installe entre les supporters et l'équipe nationale. Aujourd'hui, il faut fermer nos bouches et travailler". Un grand travail l'attend "Nous n'allons pas atteindre une demi-finale de Coupe du Monde à court terme. Je viens d'arriver, seul, sans mon staff technique avec qui je travaillais pendant des années. J'ai du constituer une nouvelle équipe de travail. Heureusement que les premiers matchs étaient amicaux. J'ai eu le temps d'expérimenter plusieurs joueurs, plus de 40, avant les matchs des éliminatoires. Un grand travail nous attend, désormais, pour reconstruire une nouvelle équipe qui a perdu plusieurs de ses cadres tels Benatia, Boussoufa, El Ahmadi, Da Costa et probablement Belhanda". Un problème d'attaquants "Contrairement aux autres nations, plusieurs fois vainqueurs de la Coupe d'Afrique des Nations, l'équipe nationale ne dispose pas d'attaquants de classe mondiale, comme Didier Drogba et Samuel Eto'o. Le Maroc a d'énormes talents, mais il faut du temps pour composer une grande équipe". Les joueurs de la Botola "La Botola fait partie des meilleurs championnats africains avec l'Egypte. J'observe beaucoup de joueurs locaux pour les ramener, mais le football européen et d'un niveau hautement supérieur. Achraf Hakimi, à titre d'exemple, est capable de faire 80 mètres plusieurs fois. À mon arrivée en Algérie, c'était encore pire. Mais j'ai cherché et trouvé Slimani dans un tout petit club, puis il y a eu Soudani. Bien sur que je cherche des joueurs en Botola. J'ai 4 ou 5 joueurs en tête". Le statut de Ziyech "C'est notre leader technique. J'étais triste de voir le public le siffler après la CAN. Ses performances avec le Maroc ne sont pas les mêmes qu'avec l'Ajax. Mais avec son club, des automatismes sont installés et il y a une complémentarité entre les joueurs". Le cas Amine Harit "je ne suis pas là pour faire plaisir à tout le monde. Je ne peux garantir à personne d'être titulaire indiscutable dans mon équipe. Harit est là depuis plusieurs années et il n'a pas donné satisfaction. Quand il n'a pas joué, il a tout fait pour rentre en Allemagne. Derby casablancais "L'ambiance était fantastique. C'était impressionnant. Je félicite les joueurs pour leur comportement. Je n'ai vu aucun geste antisportif, aucune provocation malgré la grande rivalité. C'est la première fois que je vois ce niveau d'intensité, il y a eu quelques belles actions , surtout en deuxième mi-temps. J'aimerai bien avoir la même ambiance pour une rencontre de l'équipe nationale, un jour. Mais pour y parvenir, il faut gagner nos matchs".