La Suisse. Ne vous y trompez pas, la tête de série de cette poule c'est bien la Nati. Huitième au classement FIFA, la sélection helvète dirigée par Ottmar Hitzfeld n'en finit plus de progresser. Preuve en est, le très bon parcours de la Suisse lors des éliminatoires du Mondial. Avec sept victoires et trois nuls, jamais la Nati ne s'était qualifié aussi facilement pour un mondial. Alors pourquoi la nation helvète peine à se faire prendre au sérieux par le monde du football? Sans doute à cause d'un groupe de qualification il est vrai très faible ( l'Islande, la Norvège, la Slovénie, Chypre et l'Albanie composaient sa poule), mais également à l'absence de bons résultats dans les phases finales de grandes compétitions. Pourtant, une chose est sûr, il faudra énormément se méfier de cette nation en constants progrès grâce à sa nouvelle vague de joueurs naturalisés ( Inler, Shaqiri, Dzemaili). Le sélectionneur: Ottmar Hitzfeld. On ne présente plus son palmarès en club. Avec les deux géants allemands que sont le Borussia Dortmund et surtout le Bayern Munich, le coach Suisse a tout gagné sur le plan national et international. À la tête de la Nati depuis 2008, cet homme adepte de la rigueur et du beau jeu a fait progresser la sélection Suisse en construisant un groupe solide.
L'homme fort: Gokhan Inler Il est le capitaine suisse depuis 2011 et la retraite d'Alexander Frei. D'origine Turc, il a su se faire adopter par tout un peuple grâce à ses bonnes performances et à sa détermination à chacune de ses apparitions sous le maillot suisse. Evoluant en Serie A depuis maintenant sept ans, le napolitain est réputé pour sa très bonne qualité de passes vers l'avant. Homme fort du milieu du Napoli et de la Nati, Inler est également à surveiller pour la qualité de sa frappe de balle.
L'interrogation. La profondeur du banc. Incontestablement, la Suisse possède un onze capable de rivaliser avec l'Equipe de France pour la première place du groupe. En revanche, le banc de touche parâit légé. Et ce n'est pas l'impression laissée par l'équipe mixte lors du match de préparation face à la Jamaique ( victoire 1-0 à l'arrachée) qui contredira ce sentiment.
L'Equateur. Peut-on dire qu'il est un outsider sérieux dans ce groupe? La question mérite d'être posée, et à vrai dire, elle reste franchement sans réponse. Aux premiers abords, cette équipe est peu connue dans le monde du football, et son 28e rang au classement FIFA n'incite pas vraiment à la peur. Pourtant, l'Equateur s'est qualifié directement pour la Coupe du Monde dans la zone Amérique du Sud en devançant l'Uruguay. Méfiance donc.
Le sélectionneur: Reynaldo Rueda. Ce colombien de 57 ans est bien plus connu sur le continent sud-américain que dans le reste du monde. Il n'empêche que c'est un sélectionneur d'expérience qui a déja connu les joies d'une qualification en Coupe du Monde. C'était en 2010 avec le Honduras... que l'Equateur retrouvera dans ce groupe E.
L'homme fort: Louis Antonio Valencia. Sans ce mentir, il est le seul joueur équatorien dont il n'est pas nécessaire de le présenter. Ailier droit de Manchester United, Valencia a un peu moins joué sous l'ère David Moyes. Il n'en demeure pas moins qu'à chacune de ses apparitions, il est resté un joueur redoutable par sa vitesse, ses qualités physiques, et son abnégation. Patrice Evra son coéquipier à Manchester est prévenu, il ne faudra pas s'endormir dans son couloir gauche sous peine de se faire manger par l'ailier droit de l'Equateur.
L'interrogation: moins haut, ça donne quoi? 2850 mètres. Une altitude qui a son importance. Car le contraste entre les performances de l'Equateur dans son stade à Quito et les performances de La Tri à l'extérieur est saisissant. Sur les 25 points obtenus lors des éliminatoires du mondial, 22 l'ont été dans leur stade ou l'altitude joue énormément sur les organismes. Autant dire que le mondial brésilien s'annonce compliqué.
La France. Pour la plupart des observateurs c'est le favori du groupe. Pourtant, des quatre nations présentes dans cette poule E c'est bien celle dont la qualification fut la plus compliquée. Presque miraculeuse même. La France est en effet passé par un trou de souris au terme d'un barrage très compliqué face à l'Ukraine ( 0-2; 3-0). Le come-back du match retour à semble-t-il donné un élan positif au sein de cette équipe de France. Le tirage au sort ayant relativement épargné les tricolores, il serait impardonnable pour les bleus de ne pas sortir de cette poule. Pour ensuite s'ouvrir des perspectives aussi incertaines que le sont les performances de l'Equipe de France depuis le cauchemar du mondial 2010.
Le sélectionneur: Didier Deschamps, l'homme qui sait gagner. Au regard de son palmarès de joueur et d'entraineur, qui de mieux que Didier Deschamps pour mener l'Equipe de France le plus loin possible. Après avoir raccroché les crampons avec le plus beau palmarès du football français, Didier Deschamps a mené une carrière d'entraineur qui depuis 2001 est remplie de succès. Finaliste de la Ligue des Champions avec l'AS Monaco en 2004 ( à ce jour le dernier club français ayant atteint ce stade de la compétition), l'ancien capitaine des bleus a par la suite permis à la Juventus Turin de remonter en Serie A après le scandale des matchs truqués, avant de permettre à l'OM de renouer avec le succès après 17 ans sans le moindre trophée ( 1 fois Champion de France auquel s'ajoute 3 Coupes de La Ligue). À coup sûr, la culture de la gagne de "la Desch" sera un atout considérable pour l'Equipe de France.
L'homme fort des bleus: Karim Benzema. Le madrilène vient de réaliser la meilleur saison de sa carrière. Buteur ( 25 buts toutes compétitions confondues), mais aussi à l'origine de nombreux buts grâce à son altruisme et à sa vision du jeu, l'ancien lyonnais fut le complément parfait de Cristiano Ronaldo et Gareth Bale. Benzema arrive en plus au mondial avec le plein de confiance suite à la victoire du Real Madrid en Ligue des Champions. En Equipe de France on attend encore plus de lui ou il sera l'atout offensif numéro 1.
L'interrogation. Ribéry: ira ou ira pas? On comptait énormément sur lui. L'Equipe de France va-t-elle devoir se passer de l'ailier gauche du Bayern Munich? Rien n'est moins sûr. Après avoir contracté une lombalgie il y a six semaines, Franck Ribéry n'a toujours pas disputé le moindre match de préparation avec les bleus. En coulisse, il semblerait que le staff soit de plus en plus pessimiste. Un forfait de dernière minute du leader technique des bleus serait un vrai coup dur pour les tricolores.
Le Honduras. C'est le petit poucet de la poule. Et leur qualification est déjà historique puisque pour la première fois dans l'histoire du mondial, le Honduras s'est qualifié deux fois de suite pour la plus grande des compétitions. Au total c'est la troisième participation de " La H" en phase finale de Coupe du Monde ( après celles de 1982 et 2010). Le Honduras a terminé troisième des éliminatoires de la zone CONCACAF obligeant le Mexique a disputé les barrages.
Le sélectionneur: Luis Suarez. Non le sélectionneur ne mord pas, n'arrête pas des buts de la main sur la ligne et n'enchaîne pas les triplés contre Norwich. L'homme dont on parle ici va participer à sa deuxième participation à une Coupe du Monde après avoir coaché... l'Equateur en 2006. Ce Equateur-Honduras aura donc un petit air de famille.
L'homme fort: Jerry Bengtson. Il n'est pas le plus connu des attaquants de ce mondial loin de là, mais le joueur du New England Révolution ( USA) a tout de même inscrit neuf buts en douze matchs lors de la campagne de qualification du Honduras. Il sera donc à surveiller de près.
L'interrogation: la forme du moment. On se demande souvent quel est l'importance des matchs de préparation? On pourrait répondre qu'ils peuvent permettre d'engranger de la confiance... ou au contraire d'inquiéter. Le Honduras lui inquiète. Deux défaites sèches face à la Turquie (0-2) et Isrrael ( 2-4) et une fébrilité défensive criante: voilà de quoi confirmer que la tâche ne sera pas simple au Brésil.