Madrid-Le mari de la jeune marocaine, décédée mardi à Madrid des suites de la grippe A/H1N1, a dénoncé le "manque d'attention manifestée par les services de santé espagnols au cas de son épouse lors des consultations qu'elle avait passées", avant son admission à l'Unité des soins intensifs, souligne mercredi le journal "El Pais". En dépit de l'état grave que présentait mon épouse, les médecins qui l'ont examinée à trois reprises se contentaient de lui prescrire des médicaments, lui assurant qu'elle pouvait regagner son domicile, a déclaré à "El Pais", Mohamed El Ouriachi, le mari de Dalila Mimouni, premier cas mortel de grippe A/H1N1 en Espagne. L'état de Dalila "continuait de s'aggraver" malgré les traitements prescrits par les médecins avant son admission le 15 juin à l'hôpital de Gregorio Maranon à Madrid, a ajouté Mohamed El Ouriachi, affirmant "ignorer la raison pour laquelle ces médecins n'ont pas soumis son épouse à des analyses plus tôt". "Je ne comprend pas comment les choses ont mal tourné pour ma femme, après trois consultations aux urgences et 15 jours d'hospitalisation dans l'Unité des soins intensifs à l'hôpital Gregorio Maranon", s'est-il étonné. Le mari de la jeune marocaine, qui a donné naissance par césarienne lundi à un garçon, affirme, en outre, que son épouse "ne souffrait pas d'asthme", contrairement à ce qui avait été avancé par des sources hospitalières espagnoles pour justifier les complications survenues dans son cas. Il souligne, au contraire, que son épouse était une athlète et jouissait d'une bonne condition physique qui lui a permis de résister pendant 15 jours à cette maladie "dans un état grave".