Débutant l'année sur les chapeaux de roues, le titre de l'opérateur historique s'est engouffré ce dernier mois dans un canal baissier pour le moins étrange, passant de 163 DH en date du 12 mai à 143 DH, à la clôture de la séance du mercredi 10 juin. En moins d'un mois donc, le titre aurait perdu plus de 12% de sa valeur. Les raisons sont multiples : la première vague baissière, enclenchée le 12 mai, a fait suite à la publication des résultats semestriels du groupe. Des résultats certes en hausse mais qui étaient en deçà des attentes du marché. S'en est suivi le détachement du dividende au titre de l'année 2008, le 25 mai. Des dividendes (9,5 milliards de dirhams, soit 11 DH par action) qui n'ont pas été réinvestis dans la valeur, ce qui a amplifié davantage sa chute. Mais cela n'explique pas tout. Car un troisième évènement est venu accentuer la baisse du titre. Et il s'agit là d'une rumeur faisant état de l'allègement de la pondération de la valeur dans le Morgan Stanley Composed Index (MSCI) pour l'Afrique du Nord. La rumeur qui a fait le tour des salles de marchés et autres desks de gestionnaires d'actif, dans la matinée du vendredi 28 mai, attribuait au titre “des perspectives de croissance négatives”. La réaction du marché a été immédiate, mais un peu trop démesurée. Car la rumeur s'est révélée par la suite non fondée. La petite hausse de la dernière semaine (voir graphe ci-contre) n'est d'ailleurs qu'un effet de correction technique. Et ce n'est aussi que justice rendue à une valeur “à détenir, incontestablement en fonds de portefeuille”, pour reprendre l'expression des analystes d'Attijari Intermédiation.