Dans une interview accordée au quotidien en ligne Capital.fr le 28 avril, le ministre de l'habitat évoque les effets de la crise sur le secteur de l'immobilier. En bon diplomate, il tente d'abord de rassurer en se basant sur ses traditionnels arguments qui mettent en avant le manque de logements et la croissance démographique. Dans un second temps, Taoufik Hejira reconnaît (quand même) qu'une certaine morosité gagne peu à peu le secteur. Elle est principalement due à une «crise psychologique» qui fait que «l'attentisme gagne désormais les acheteurs». Résultat : le marché connaît un report massif des décisions d'achat de la part de la clientèle. Mais encore une fois un seul segment est touché : l'immobilier haut de gamme. Segment dans lequel les prix au mètre carré avaient atteint des sommets vertigineux et se vendaient à 3500 euros. «Une folie pour le Maroc», s'exclame Hejira dans les colonnes du quotidien français. La crise actuelle apparaît donc aux yeux du ministre comme une correction nécessaire. Elle fera baisser les tarifs à un niveau raisonnable qui devra se «situer autour de 2000 euros», préconise-t-il. Tout va bien alors.