Pour les mordus du soleil et de la détente, les plages privées sont une destination de choix. Visite guidée. Le week-end dernier, un soleil brûlant nous invita à une virée à la plage. Sea & Sun était le mot d'ordre durant ce mi-avril. Nous débarquons vers midi. Service voiturier, accueil chaleureux par deux baraqués qui servent de vigiles et des palmiers sont également au rendez-vous. Nous nous attendions à payer l'entrée, mais c'est gratuit ! Un transat blanc confortable nous convie à s'y poser. L'ambiance est joviale. Le temps de s'accommoder avec ce lieu paradisiaque, un serveur souriant nous tend la carte. Le choix est large et les prix à portée des bourses moyennes. On ne peut se priver d'absorber des boissons fraîches sans modération. Chaleur oblige, on ne se déshydrate que par une bonne bière bien glacée dans les 40 DH, un cocktail exotique délicieux ou une bouteille de vin avoisinant les 200 DH. Non loin du bar qui se trouve au centre, des jeunes s'adonnent à un exercice rafraichissant, une soirée mousse improvisée ou, encore plus hot, un concours de tee-shirt trempés. Vers 16h, les esprits se chauffent. Des danseuses sexy et pétillantes, tel la recette cocktail «Sex on the beach», ont investi les lieux. Elles exaltent les estivants sous un son électro découlant de la platine d'un DJ parmi les plus branchés de la place. Détrompez-vous ! Nous ne sommes, ni à Ibiza ni aux plages paradisiaques de Punta Cana, mais à quelques kilomètres de la métropole casablancaise. Eh oui, non loin de la capitale économique, vous pourriez jouir d'une transplantation exotique. La genèse Le concept a été initié en 1995. Nous sommes dans la région de Dar Bouazza. A l'époque, un Français a eu l'idée de créer une plage privée. Serge Caroli, puisque c'est de lui qu'il s'agit, avait négocié avec la commune pour obtenir une autorisation d'exploiter un domaine maritime qui est la propriété de l'Etat. Les négociations étant abouties, Atlantic Beach verra ainsi le jour. Au début, il s'agissait de proposer une offre détente et fitness en même temps. La gastronomie était exclusivement orientée produits de mer. La formule séduit. Plus tard, des soirées thématiques sont organisées la nuit avec DJ et musiciens. M. Caroli a trouvé le bon filon. Un positionnement alliant détente, relaxation mais également distraction et divertissement. Deux ans plus tard, d'autres investisseurs exploitent ce concept. C'est ainsi que le tempo a été donné. D'autres plages privées ont émergé du sable. Au jour d'aujourd'hui, elles sont au nombre de sept. «Ce concept de plages privées dans la région de Dar Bouazza n'est pas novateur au niveau du Maroc. Au Nord, par exemple, vous avez le Golf Beach à Cabo et au Sud, le concept est déjà développé à Agadir mais d'une moindre ampleur», commente un propriétaire d'une des paillottes longées sur la fameuse plage. Et d'ajouter : «Ce qui nous différencie des autres régions, c'est la multiplicité des endroits, des thèmes proposés le jour ou la nuit ou encore notre organisation». En effet, vu la recrudescence de ces plages et l'intérêt sans cesse grandissant des investisseurs pour ce gisement dans les seules régions de Tamaris et Dar Bouazza, il a été jugé utile de créer une association. «Belle Rivage» s'active dans l'aménagement des parkings, le nettoyage des plages, l'éclairage, l'emploi des jeunes de la région… Une relation win-win subsiste donc entre les autorités et les plagistes qui doivent s'acquitter de droits de location des lieux. Ces droits sont définis en fonction de la superficie exploitée. Pour un 4 000 m2, par exemple, il s'agira de payer 160 000 DH par an. Un été show Beach House, Sunny Beach, Babalou ou encore Playa del Mar travaillent actuellement d'arrache-pied pour affiner leur offre. Les week-ends d'avril et de mai compenseront en partie le manque à gagner que la myriade de paillotes subira entre juillet et août, une période qui coïncidera avec Ramadan. Certains proposent des cours de surf ou de pêche, d'autres comme la Playa del Mar organisent des soirées salsa et latinos. A Babalou ou comme à vikky beach, on s'offre des soirées bien arrosées avec des DJ locaux et internationaux de renom. Plus sélective, une plage au beau milieu de ces plages privées a choisi d'être le lieu de rencontres privilégié des riders et des amateurs de grosses cylindrées. Une chose est certaine. Les Casablancais et les touristes seront encore choyés cette année à Dar Bouazza et Tamaris. Quoi de plus exaltant que de savourer son cocktail avec sa dulcinée, un soleil brulant modéré par une brise venant de l'Atlantique qui sent la fraicheur, entouré de jeunes pleins joie de vivre, avec un fond musical des plus relâchants. «I'm in miami beach» vous fera écouter DJ Infinity. L'été 2011 s'annonce chaud ! Alors, à vos maillots ! Mohamed Amine Hafidi Quand le rouge rencontra le soleil ! Route de l'Ourika, à 10 Km de la Ville Ocre. Sebastien Tailpied a eu l'idée de créer une plage artificielle et pas n'importe quelle plage. La Plage Rouge est aujourd'hui synonyme de luxure, de rêve, de détente, de relaxation et de jeunesse dorée. Cette plage chic est un endroit tropézien par excellence. On y trouve des Marocains de tout âge, venus faire la fête et se relaxer, et également des touristes. Côté prix, les tarifs sont jugés abordables. Un transat et un parasol coûtent 150 DH par personne, alors que le prix d'un grand matelas ombragé se situe aux alentours de 400 DH. Pour ce qui est de la restauration, les entrées sont à partir de 70 DH, les plats tournent autour de 200 DH. Le point fort de la Plage Rouge reste sans conteste sa magnifique piscine de 70 mètres sur 30, construite en pente douce au milieu d'une plage de sable fin de couleur ocre, en référence à la ville de Marrakech. Ne croyez pas que vous rêvassez lorsque vous croiserez un mannequin toute sexy, ivre avec une bouteille de Moët & Chandon en train de dansoter sous le rythme d'une house soft.