Le premier semestre 2010 a été un bon cru pour nos banques. La fin d'année s'annonce sous de bons auspices… La Bourse de Casablanca renoue avec le vert ces derniers jours, et pour cause, la publication des résultats semestriels des principales banques marocaines et entreprises cotées à la place financière de la métropole casablancaise. Ces résultats ont été pour la plupart au beau fixe, confirmant les objectifs de croissance des plus grandes entreprises marocaines. Certaines ont dépassé de loin leurs objectifs inscrivant leur croissance record dans un trend contraire à la réalité économique mondiale. Par secteur d'activités, les banques ont cartonné en ce début de semestre, BMCE bank a vu son RNPG se bonifier de 14% à 516,8 MDH, celui de la BCP s'est amélioré de 6,8% alors que celui d'Attijariwafa bank s'est accru de 15%. L'immobilier également Du côté des promoteurs immobiliers, la surprise est venue du groupe Addoha. Son chiffre d'affaires a augmenté considérablement de 18%, ainsi sa marge opérationnelle est passée de 24 à 30% et son niveau d'endettement a nettement baissé grâce notamment à l'emprunt obligataire effectué durant la même période. Alliances Développement Immobilier, quant à elle, a vu son chiffre d'affaires augmenter de 63% pour le hisser à 1,57 MdDH. Si les promoteurs immobiliers et les banques ont profité de la croissance économique du Maroc, des projets lancés récemment et de la recrudescence des crédits de logement, d'autres secteurs ont pâti durant le premier semestre. Le meilleur exemple est celui de Sonasid dont le résultat net a chuté de 32%, le chiffre d'affaires de Microdata s'est inscrit dans la même tendance avec une baisse de 6%. Delattre levivier Maroc a également observé une baisse du chiffre d'affaires, même constat auprès de Lesieur Cristal dont le chiffre d'affaires a baissé de 21,7%. Même si les bonifications des résultats semestriels n'ont pas été au rendez-vous pour quelques entreprises, la tendance générale veut que le climat des affaires soit plutôt propice et que l'optimisme demeure de mise pour cette fin d'année. M.A.H Spécial Avec un RNPG en hausse de 15,1% à 1,9 MdDH, Attijariwafa bank consolide ses positions. Attijari confirme «Nous assisterons à une financiarisation plus accrue de l'économie marocaine les prochaines années». Mohamed El Kettani, PDG de Attijariwafa bank est confiant quant au développement du secteur bancaire et sa contribution à l'économie marocaine. Une financiarisation de l'économie qui sera, selon lui, tirée par l'épargne. Sur ce volet, sa banque se place à la tête du podium avec un chiffre record de 263,1 MdDH en progression de 6,3% par rapport à juin 2009 dont 83,8% ont été collectés au Maroc suivi de son deuxième plus important marché, à savoir la Tunisie avec un taux de 7,1%. Sur ce même registre, le PDG de la banque a rappelé la préoccupation de l'équipe du ministre des Finances M. Slaheddine Mezouar pour la mobilisation de l'épargne longue et qui fera partie des dossiers les plus importants de la prochaine Loi de finances. En effet, le niveau de l'épargne, qui représente 31% du PIB, n'arrive plus à couvrir celui de l'investissement qui se situe à plus de 36% du PIB. Un développement de l'épargne longue permettra forcément de répondre aux besoins d'investissement de plus en plus importants du pays. Que du vert ! En effet, M. El Kettani, et pendant la présentation des résultats semestriels de la banque qu'il dirige, n'a pas caché sa fierté quant aux prouesses d'Attijariwafa bank. Ces résultats affichent des évolutions positives malgré un contexte difficile dû aux répercussions de la crise mondiale. C'est ainsi que le premier groupe bancaire privé au Maroc consolide ses encours de crédits pour s'établir à 8.6% par rapport à fin juin 2009 à 215,1 MdDH. Le PNB (Produit net bancaire) consolidé du groupe a augmenté de 16,5% pour atteindre 6,9 MdDH. Cette évolution est due à la performance remarquable de l'activité bancaire du groupe à l'international dont le PNB s'est accru à 76,9%. Le coût du risque baisse à 330 MDH contre 476,8 MDH une année auparavant hissant le résultat d'exploitation à 3,4 MdDH, soit une hausse de 19,5%. Enfin, le résultat net part du groupe s'est bonifié de 15,1% à 1,9 MdDH. Cependant, les ressources clientèles du groupe accusent un léger repli de 1,3% à 192,1 MdDH dont 77,6% émanant de l'activité agrégée. Celle-ci affiche un retrait de 3,3% à 149,1 MdDH des dépôts clientèle dû principalement à la baisse de 16,3% à 37,8 MdDH des dépôts à terme. Cette baisse des ressources clientèles a été compensée par une augmentation de 27,8% 27,9 MdDH des dettes interbancaires entre décembre 2009 et juin 2010. Consolidation tous azimuts Egalement, le stock de provisions pour créances en souffrance s'élargit de 4,2% à 7,9 MdDH, pour des créances en souffrance qui limitent leur hausse à 2,4% comparativement à fin 2009 soit 10,2 MdDH. Le taux de contentieux du groupe se fixe ainsi à 5,1% contre 5,3% pour la même période en 2009, tandis que le taux de provisionnement s'élève à 77,7% alors qu'il était de 76,4% en 2009. Partant de ces résultats, le premier groupe bancaire privé du Maroc consolide son positionnement et son développement à l'international. Des réalisations qui, rappelons-le, ont été louables à une croissance soutenue et diversifiée, un soin particulier au pilotage des coûts des ressources et des charges d'exploitation de la banque, une vigilance et un pilotage rapprochés des risques et une poursuite du développement à l'international. Le tout pour un développement continu des différents pôles d'activité du groupe et un accroissement du niveau d'investissement. Mohamed Amine Hafidi Consolidant sa position d'acteur majeur du paysage financier au Maroc et dans les pays où il opère, le groupe Attijariwafa bank a ainsi enregistré des progressions significatives de l'ensemble de ses indicateurs. Le premier semestre 2010 a été marqué par une forte dynamique commerciale, un renforcement du pilotage des risques et de la rentabilité, l'intensification des projets d'intégration des filiales à l'international et la poursuite du développement international.