Rabat, 22/04/10 - Le développement durable, dans ses multiples dimensions humaines, sociales, économiques, technologiques et environnementales, constitue un concept global et intégré où convergent dans le même creuset, les diverses composantes civilisationnelles, culturelles et géographiques de la nation, a souligné Mme Amina Benkhadra, ministre de l'?nergie, des mines, de l'eau et de l'environnement. Intervenant lors de la cérémonie de célébration de la journée de la Terre et du développement durable, présidée jeudi à Rabat par LL.AA.RR le Prince Moulay Rachid et la Princesse Lalla Hasna, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, la ministre a passé en revue les projets phares qui illustrent les grandes avancées que le Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, réalise avec détermination et constance dans la préservation de l'environnement, l'un des fondements essentiels du développement durable. "C'est dans cette vision claire, ancrée dans notre authenticité et projetée sur l'avenir, que SM le Roi construit, sur les bases de l'Etat de droit et des institutions, de la démocratie participative, de l'équité sociale et de la solidarité spatiale, a-t-elle dit, le projet de société qui propulse le Maroc au cœur de la modernité et de la nouvelle économie du savoir et de l'intelligence qui caractérise l'orientation historique du XXIème siècle". Mme Benkhadra a, en outre, affirmé que "depuis l'accession de SM le Roi Mohammed VI, au trône de Ses glorieux ancêtres, le Maroc connaît une dynamique nouvelle de développement global qui, appuyée sur des réformes fondamentales, restructure et transforme en profondeur l'ensemble des secteurs clés des activités politique, économique et sociale". Ces transformations, a dit la ministre, permettent au Royaume de s'adapter aux mutations profondes qui bouleversent aujourd'hui l'ensemble du système productif mondial, d'en relever les multiples défis et d'en saisir les diverses opportunités. "Cette œuvre grandiose d'édification du Maroc moderne s'inscrit d'emblée dans le cadre du développement durable qui allie croissance économique responsable et partage équitable de ses fruits dans le respect de l'environnement et la préservation des ressources", a-t-elle ajouté. Pour mettre en place les conditions indispensables à tout développement économique et social, a poursuivi la ministre, SM Le Roi s'est consacré à instaurer la concorde et la cohésion sociales, à promouvoir le climat de confiance nécessaire aux investissements et à ouvrir la participation de l'ensemble des forces vives au processus de production et de création des richesses. C'est dans cet esprit que le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme, l'Instance Equité et Réconciliation, le Code la famille et l'Initiative Nationale pour le Développement Humain, ont été mis en œuvre pour rétablir la justice et réconcilier les Marocains, renforcer les droits des femmes et les associer plus amplement à la vie publique et économique, lutter contre la pauvreté et l'exclusion, propager l'esprit de solidarité et d'entraide entre les citoyens et assurer un développement harmonieux et équilibré entre les régions, a-t-elle ajouté. La ministre a, dans ce même contexte, indiqué que les grands chantiers de réformes visant à refonder nos systèmes éducatif, judiciaire et de gouvernance territoriale que SM Le Roi a lancés vont venir consolider encore plus cette œuvre grandiose qu'Il construit à l'unisson et en symbiose avec Son peuple. Ces acquis établis, sa démocratisation consolidée et ses institutions rénovées, le Maroc, confiant dans ses potentialités humaines et économiques et fort de sa crédibilité auprès de ses partenaires extérieurs, entame une nouvelle phase de son développement avec la réalisation ou le lancement d'une multitude de projets structurants, tant au niveau local que régional et national, a souligné Mme Benkhadra. Conformément aux hautes directives Royales, ces projets clairs et déclinées en plans d'action rigoureux et coordonnés, a ajouté la ministre, assurant que de par leur conception intégrée et leur envergure de classe internationale, ces projets marquent des ruptures majeures dans les secteurs clés de l'Energie (développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, projet marocain de l'énergie solaire de 2000 MW) et de l'Eau (mobilisation des ressources hydriques et leur gestion rationnelle). Ces projets concernent également les domaines de l'Agriculture (plan Maroc vert pour un pays agricole et non rural), du Tourisme (plan Azur pour un tourisme développé respectueux des paysages naturels et du littoral), de l'Habitat (construction de villes d'une nouvelle génération dans un cadre de vie sain et convivial), de l'Industrie (plan émergence pour la modernisation et le développement du tissu industriel) et des Infrastructures (extension du réseau autoroutier, nouveaux ports et aéroports, désenclavement des zones rurales), ainsi que la Stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique. Pour elle, c'est un véritable bond en avant que le Maroc connaît avec la réalisation de ces chantiers qui intègrent les impératifs du développement durable fondés sur la bonne gouvernance, la valorisation des ressources humaines, la protection de l'environnement et la pérennisation des ressources naturelles. Conformément aux voeux réitérés par le Souverain à plusieurs occasions, tous les projets de développement sectoriels s'inscrivent dans une stratégie environnementale de long terme qui vise la protection des ressources et des écosystèmes, le suivi de l'état de l'environnement au niveau des régions, l'amélioration du cadre de vie des citoyens et la mise en oeuvre de plans opérationnels d'adaptation et d'atténuation relatifs au changement climatique, a-t-elle expliqué. Cette politique environnementale volontariste se décline, avec une approche territoriale, programmatique et partenariale, en divers plans nationaux qui couvrent l'assainissement liquide, la gestion des déchets, la qualité de l'air, la prévention et la dépollution, a précisé Mme Benkhadra, soulignant qu'un arsenal législatif et régimentaire en renforcement progressif en permet la mise en oeuvre pour préserver l'environnement et protéger notre patrimoine naturel et culturel. "Cette stratégie s'inscrit dans notre engagement national et international qui traduit l'intérêt suprême que SM le Roi accorde au développement durable et à la préservation de l'environnement et qu'IL a exprimé avec force et détermination au Sommet de la terre à Rio en 1992 et à Rio+5 à New York en 1997 et au Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg en 2002", a-t-elle rappelé. Confirmant son attachement à ses engagements, le Maroc a ratifié les Conventions des Nations Unis relatives aux Changements Climatiques, à la diversité biologique et à la lutte contre la désertification et conscient de la nécessité de donner au concept de développement durable et de préservation de l'environnement un corps doctrinal et une assise institutionnelle, SM le Roi Mohammed VI a appelé le gouvernement à élaborer un projet de Charte nationale globale de l'environnement dans le cadre du processus de développement durable, a-t-elle encore rappelé. Mme Benkhadra a expliqué que les projets présentés ont été choisis parmi un grand nombre d'autres initiatives entreprises à travers tout le territoire national, parce qu'ils synthétisent l'essence de la vision globale et intégrée que SM le Roi Mohammed VI, que Dieu l'Assiste, donne au concept du développement durable et de la préservation de l'environnement. Elle a, à cet égard, rappelé que la généralisation de l'Eco-Ecole consacre l'impératif vital de l'éducation et de la formation pour que l'homme, acteur et finalité du développement, prenne pleinement conscience qu'il est le premier responsable pour la conservation de la nature afin de jouir durablement de ses bienfaits sans transgresser l'équilibre du système écologique. Pour ce qui est du projet de lutte contre la désertification dans les régions de Laayoune et la Chaouia-Ouardigha, la ministre a expliqué qu'il tente par le reboisement de réparer les dégâts graves de la désertification causée par la surexploitation du couvert forestier et dont les effets menacent d'immobiliser où d'empêcher l'utilisation efficace d'infrastructures vitales pour ces régions. Elle a, de même, indiqué que l'implantation des récifs artificiels pour préserver les écosystèmes marins, est une innovation simple et peu couteuse qui permet de reconstituer et de réhabiliter des habitats marins dégradés en régénérant localement notre richesse halieutique décimée par des méthodes de pêche irresponsables et prédatrices. De même, la mise en valeur piscicole des retenues de barrage, met à profit les lacs artificiels créés par les barrages pour développer la pisciculture afin de renforcer notre sécurité alimentaire et de créer dans les zones montagneuses des activités génératrices d'emplois et de revenus, et en même temps, elle permet de lutter contre l'eutrophisation des barrages et la prolifération des insectes porteurs de maladies, a indiqué Mme Benkhadra. D'autre part, a-t-elle ajouté, l'éradication progressive des sacs en plastique permet d'éliminer la pollution la plus visuelle de nos villes et nos campagnes et d'écarter le danger que représente ces sacs non dégradables pour la flore, la faune et la santé. "Leur élimination et leur remplacement par des moyens respectueux des exigences environnementales contribueront à la propreté des milieux urbains et ruraux", a assuré la ministre. Quant au projet Bouregreg Biogaz-Energie de valorisation du gaz méthane issu de la décharge réhabilitée de Oulja pour la production d'électricité et de chaleur, il constitue, selon Mme Benkhadra, un modèle exemplaire de recyclage et de gestion économiques des déchets ménagers pour générer de l'énergie propre. Destiné à satisfaire les besoins énergétiques des potiers de Salé qui se trouvent près de la décharge, il illustre les possibilités de production décentralisée qu'offrent les énergies renouvelables pour créer et ou développer des activités de proximité.